D'après la légende[2], il est originaire d'Orléans ; il décide avec son épouse d'évangéliser la région de Nîmes. Il interrompt un sacrifice païen, les fidèles païens l'abattent et le décapitent à la hache. Toujours d'après la légende, sa tête rebondit trois fois au sol. À chaque point de chute, une source surgit. Au-dessus de ces sources est érigée une chapelle, l'oratoire des Trois-Fontaines. La dépouille de Baudille est transportée par son épouse à un lieu appelé la Valsainte, et y est enterrée[3]. Sa sépulture devient rapidement un lieu de pèlerinage. Une église est construite au IVe siècle et un monastère qui a existé jusqu'au XVIe siècle.
Son culte se répand alors très loin de Nîmes : de nombreuses localités portent son nom et plus de 400 édifices religieux lui sont consacrés, en France et en Espagne notamment, ainsi que le cimetière Saint-Baudile de Nîmes.
[s.d.] (fr + la) Léon Ménard (1706-1767), Pièces et mémoires et recherches sur S. Bauzile, sur son culte et sur l'ancien monastère de son nom à Nîmes (Manuscrits de la bibliothèque Carré d'art de Nîmes), Nîmes, coll. « Recueil Séguier no 26 », s.d., 37 p., 29 cm (présentation en ligne, lire en ligne).
[1837] Benoît Mathon (1765-18…), Le martyre de saint Baudile, apôtre de Nismes : suivi d'un recueil historique et détaillé sur le sanctuaire et l'abbaye des religieux établis à son tombeau, etc., Nîmes, Impr. de Mme Vve Gaude / Lacour-Ollé (réimpr. 2013) (1re éd. 1837), XXXVII-285 p., in-8o (ISBN978-2-7504-3335-2, BNF39003029, lire en ligne).
[1864] Auguste Pelet (1785-1865), Notice sur la légende de Saint Baudile et sur quelques inscriptions nouvelles trouvées dans le vieux monastère qui porte ce nom, Nîmes, Impr. de Clavel-Ballivet, , in-8o (BNF36408195).