Le margrave Albert II Alcibiade, alors qu'il était protestant, a longtemps été en service de l'empereur catholique Charles Quint, notamment comme un des chefs de mercenaires dans la guerre de Smalkalde (1546/1547) en alliance avec le duc Maurice de Saxe. Les princes protestants, toutefois, se soulevaient contre l'empereur en 1552, signaient le traité de Chambord avec le roi de France Henri II, et ont contraint Charles Quint à reconnaître la paix de Passau qui garantit la liberté de culte.
Depuis, les forces de Brunswick-Lunebourg et de la Saxe prirent parti contre les raids du margrave. Albert se mit à marcher vers le nord pour attaquer les domaines de principauté de Brunswick-Wolfenbüttel où le prince catholique Henri II le Jeune était lui-même en conflit avec son cousin protestant Ernest de Brunswick-Lunebourg. Face à cette situation, Henri s'est allié avec l'électeur puissant Maurice de Saxe. Unissant leurs forces, les deux se mettaient à la poursuite d'Albert.
Le , les armées se rencontrèrent sur les rives de la Fuhse près de Sievershausen. Plus nombreux, les 18 000 soldats du margrave ont presque prévalu ; néanmoins, contre toute attente, les troupes saxonnes sont revenues encore une fois sur le champ de bataille. Finalement, Albert est vaincu, mais Maurice est tué, probablement à la suite d'une attaque (accidentelle?) provenant des rangs de ses guerriers, de même que les deux fils aînés de Henri, Charles et Philippe (ainsi, le troisième fils Jules est devenu héritier). En environ quatre heures, les deux parties perdent au total près de 4 000 hommes, quelque 8 000 autres ont été blessés.
Conséquences
La bataille sanglante et la défaite du margrave Albert a ouvert la voie à la paix d'Augsbourg, un compromis conclu le pour suspendre les hostilités entre les États luthériens et les États catholiques dans le Saint-Empire romain.