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Le bassin de précipitations d'un point donné est la surface d'océan et de continents depuis laquelle l'évapotranspiration contribue aux précipitations de ce point. Décrit comme un bassin versant aérien ou atmosphérique, cette zone est traversée par les vents arrivant en ce point.

Définition

De la même manière qu'un bassin versant est défini par la zone topographique qui fournit le ruissellement de surface en un point (l'exutoire) ; le bassin de précipitations est la zone, définie statistiquement, depuis laquelle l'évaporation, qui se déplace par le recyclage des précipitations et les vents, fournit des précipitations pour un point donné.

Un bassin de précipitations est décrit comme un « bassin versant atmosphérique »^[1] ou un « bassin hydrologique atmosphérique »^[2]. Ce concept repose sur des travaux universitaires examinant les sources d'évapotranspiration à l'origine des précipitations^[3]^,^[4]^,^[5].

Depuis sa définition formelle, le bassin de précipitations est devenu un élément des études sur la sécurité de l'eau^[6] et sur la durabilité^[7]. Il est également utilisé pour étudier la vulnérabilité des écosystèmes dépendants des précipitations^[8].

Bassin d'évaporation

Pour étudier le devenir de l'évaporation d'une zone donnée vers la région qui reçoit cette humidité, le concept de bassin de précipitation a été étendu à celui de bassin d'évaporation. La bassin d'évaporation d'un point donné est la région où précipite l'eau évaporée en ce point. Le concept de bassin d'évaporation est particulièrement utile pour définir une région permettant d'examiner les effets sur les précipitations d'un changement significatif d'utilisation des terres, comme la déforestation, assèchement des marais, l'irrigation, ou l'intensification agricole^[9]^,^[10].

Notes et références

↑ (en) P. W. Keys et al., « Analyzing precipitationsheds to understand the vulnerability of rainfall dependent regions », Biogeosciences, vol. 9, n^o 2,‎ 2012, p. 733–746 (DOI 10.5194/bg-9-733-2012, Bibcode 2012BGeo....9..733K, lire en ligne ).
↑ Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau, Les solutions fondées sur la nature pour la gestion de l'eau., 2018 (ISBN 978-92-3-200147-4 et 92-3-200147-0, OCLC 1154097031, lire en ligne).
↑ (en) R. Koster et al., « Global sources of local precipitation as determined by the Nasa/Giss GCM », Geophysical Research Letters, vol. 13, n^o 2,‎ février 1986, p. 121–124 (DOI 10.1029/GL013i002p00121, Bibcode 1986GeoRL..13..121K, lire en ligne).
↑ (en) E.A.B. Eltahir and R.L. Bras, « Precipitation recycling in the Amazon basin », Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society, part A, vol. 120, n^o 518,‎ juillet 1994, p. 861–880 (DOI 10.1256/smsqj.51805, lire en ligne).
↑ (en) P.A. Dirmeyer and K.L. Brubaker, « Contrasting evaporative moisture sources during the drought of 1988 and the flood of 1993 », Journal of Geophysical Research: Atmospheres, vol. 104, n^o D16,‎ 27 août 1999, p. 19383–19397 (DOI 10.1029/1999JD900222, Bibcode 1999JGR...10419383D).
↑ (en) H. Wheater and P. Gober, « Water security in the Canadian Prairies: science and management challenges », Phil. Trans. R. Soc. A, vol. 371,‎ 13 novembre 2013, p. 20120409 (PMID 24080618, DOI 10.1098/rsta.2012.0409, Bibcode 2013RSPTA.37120409W, lire en ligne).
↑ (en) J.Rockström, Water Resilience for Human Prosperity, Cambridge University Press, 2014, 311 p. (ISBN 978-1-107-02419-9, lire en ligne).
↑ (en) R.Mahmood et al., « Land cover changes and their biogeophysical effects on climate », International Journal of Climatology, vol. 34, n^o 4,‎ mars 2014, p. 929–953 (DOI 10.1002/joc.3736, Bibcode 2014IJCli..34..929M, lire en ligne).
↑ (en) R.J. van der Ent et al., « Oceanic sources of continental precipitation and the correlation with sea surface temperature », Water Resources Research, vol. 49, n^o 7,‎ 2013, p. 3993–4004 (DOI 10.1002/wrcr.20296, Bibcode 2013WRR....49.3993E, lire en ligne).
↑ (en) Duerinck, van der Ent, van de Giesen et Schoups, « Observed Soil Moisture–Precipitation Feedback in Illinois: A Systematic Analysis over Different Scales », Journal of Hydrometeorology, vol. 17, n^o 6,‎ 17 février 2016, p. 1645–1660 (ISSN 1525-755X, DOI 10.1175/JHM-D-15-0032.1, Bibcode 2016JHyMe..17.1645D, lire en ligne).