Dans son discours, Cicéron n'évoque que très brièvement les bains et ne précise pas où ils se situent. Il est possible qu'ils aient été construits à proximité du vicus Pallacinae qui tire son nom de l'activité des prostituées, mentionné par des fragments de sources plus tardives, d'époque chrétienne[1]. Celles-ci mentionnent la construction d'une « basilique pallacine » en 336, identifiée à l'église Saint-Marc[a 1]. Les bains qui devaient s'ouvrir sur ce vicus se situent donc probablement dans la Regio IX, à la limite nord-est du Circus Flaminius[2]. Le vicus devait être perpendiculaire à la Via Lata et descendre vers le Tibre. Il est possible que son tracé corresponde à peu près à celui de l'actuelle via delle Botteghe Oscure[1].
Fonction
Le statut de ces bains n'est pas clair. La dénomination de balnea laisse penser qu'il s'agit d'une possession d'un particulier qui l'exploite en l'ouvrant au public[3],[2]. Une tessère en plomb retrouvée portant l'inscription « pallacin » pourrait être un jeton d'entrée de ces bains[1].
Histoire
Cicéron évoque les bains lors de son premier discours devant une juridiction criminelle alors qu'il prend la défense de Sextus Roscius, fils du chevalierSextus Roscius, notable d'Amérie. Ce dernier a été assassiné en 81 av. J.-C. près des bains de Pallacine (occiditur ad balneas Pallacinas[a 2]) alors qu'il sortait d'une taverne[3],[4].
Anne-Laure Foulché, « Le paysage balnéaire de Rome dans l'Antiquité : aspects topographiques, juridiques et sociaux », Thèses de l'Université de Grenoble,