Fille d'Augustine-Suzanne Brohan et sœur de Madeleine Brohan, elle entre jeune au conservatoire et obtient un second prix de comédie en 1839 puis le premier prix en 1840.
Elle entre à la Comédie-Française en 1841, alors âgée de seulement dix-sept ans, et en devient sociétaire deux ans plus tard.
Lors d'un voyage à Londres au printemps 1847, elle fait la connaissance de Louis-Napoléon Bonaparte, dont elle devient la maîtresse durant quelques mois[3].
De retour à Paris, elle y tient un salon réputé, devient la confidente des amours de Musset, l'amour de Prosper Mérimée et un temps l'égérie de Balzac.
Elle publie en 1849 un proverbe en un acte et en prose, Compter sans son hôte, représenté à la Comédie Française le 1er mai 1849[4]. Elle publie d'autres petites pièces de théâtre pendant les années suivantes, réunies en 1888 dans un recueil, Piécettes (lire en ligne sur Gallica), en particulier le proverbe Qui femme a, guerre a, représenté 26 fois au total à la Comédie Française, en 1859 et 1860[5].
En 1857, elle commence à écrire une chronique dans Le Figaro sous le pseudonyme de Suzanne, lui valant beaucoup d'ennemis, entre autres du fait de ses pamphlets contre Victor Hugo. Alexandre Dumas ira jusqu'à écrire à Adolphe Simonis Empis pour demander son remplacement à la Comédie-Française[6].