Fondateur d’Alstom en 1928[2], Auguste Detœuf en est l’administrateur délégué, puis le vice-président, jusqu’en 1940[3]. Il est l'auteur du livre Propos d'O.L. Barenton, confiseur, ancien élève de l'École polytechnique.
Il débute en 1908 aux travaux hydrauliques de la marine à Cherbourg. Il est ensuite nommé au Havre en 1912. Il s'intéresse aux problèmes d'exploitation des ports et met en œuvre ses idées pendant la Première Guerre mondiale. Il est affecté à la commission technique des voies navigables.
Sous l'Occupation, Detœuf est président d'un des « comités d'organisation » créés par le régime de Vichy, celui des industries de la construction électrique[6]. Il est aussi membre du Conseil d'études économiques, qui se réunit deux fois par mois auprès du ministre de l'Économie à Vichy[7]. Il enseigne à l'École libre des sciences politiques, donnant notamment un cours intitulé « L'histoire du corporatisme et du compagnonnage »[8].
Detœuf reste sans doute plus connu pour son recueil de petits essais, maximes et aphorismes, Propos d'O.L. Barenton, confiseur, ancien élève de l'École polytechnique. De manière humoristique, il traite de nombreux thèmes comme la nature humaine, l'économie, le fonctionnement de l'entreprise, les colorations propres des principales écoles d'ingénieurs… Cet ouvrage est régulièrement réédité.
Publications
« La réorganisation industrielle », dans Les Cahiers du redressement français, no 7, Paris, Éditions de la SAPE, 1927
Propos d'O.L. Barenton, confiseur, ancien élève de l'École polytechnique, Paris, Éditions du Tambourinaire, 1937 (édition limitée) ; 1948 ; puis nombreuses rééditions dont : Propos de O.L. Barenton, extraits dialogués du livre d'Auguste Detœuf enregistrés par Fernand Ledoux et Maurice Teynac, improvisation à l'orgue Maurice Dupré, Paris, Éditions du Tambourinaire, 1960 (disque vinyle 33 tours, édition limitée à 2 500 exemplaires).
↑Claire Andrieu, La Banque française sous l'Occupation, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1990.
↑J. Le Roy Ladurie, Mémoires 1902-1945, Plon/Fayard 1997, p. 263.
↑Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN978-2-259-26077-0, lire en ligne)
↑Olivier Dard, Bertrand de Jouvenel, Perrin, p. 275.
Marc Mousli, « Auguste Detœuf, un patron atypique », dans Les Grandes Figures du management, coll. « Alternatives économiques », Paris, Éditions Les Petits matins, 2010