Aubert Achille Jules Frère est le sixième des onze enfants d'une famille d'agriculteurs. Il reçoit une éducation chrétienne, élève du collège Saint-Jean-Baptiste de Bapaume de 1891 à 1896 et fait ses études secondaires au collège Saint-Bertin de Saint-Omer. Jeune bachelier, il réussit à 19 ans le concours d'entrée de l'École militaire de Saint-Cyr de la promotion du Tchad (1900-1902). En 1908, il est lieutenant au 2e régiment de tirailleurs algériens au poste de Bou-Anan au Maroc[1].
Il prend, en 1925, la direction de l'École d'application des chars, au grade de colonel[2]. Commandant l'École militaire de Saint-Cyr de 1931 à 1935[2], il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le étant alors général de division[1].
Le , il est arrêté par la Gestapo à Royat avec son épouse[3] et incarcéré à Clermont-Ferrand[5]. En août, il est transféré à Fresnes et comparait devant le tribunal le 1er décembre.
Le , embarqué dans un train pour l'Allemagne qui est censé partir vers un château du Tyrol, mais qui, en réalité, s'arrête au camp du Struthof (Alsace). Il y meurt d'épuisement[6], le , assassiné lentement et cruellement[7].
Depuis 1950, une rue de Strasbourg porte également son nom[10].
La ville de Vandœuvre-lès-Nancy a donné son nom à une de ses voies.
De 1964 à 1999, le Quartier Frère à Haguenau a accueilli le Centre mobilisateur N° 172 (1964-1992) puis une emprise du 54erégiment de transmissions (1992-1999). Il a été rasé en 2000 pour donner naissance à un lotissement.
La 135e promotion de Saint-Cyr (1948-1950) porte son nom.
↑Robert O. Paxton (trad. de l'anglais par Pierre de Longuemar), L'Armée de Vichy – Le corps des officiers français 1940-1944, Paris, Éditions Tallandier, (réimpr. Le Seuil, coll. « Points-Histoire », 2006 (postface de Claude d’Abzac-Epezy) 567 p. (ISBN2020679884)) (1re éd. 1966), 588 p. (ISBN978-2-84734-139-3), p. 305, 433-434.
↑Il semble qu'il ait été victime de son imprudence et de son manque d'expérience de la clandestinité : op. cit. Nord (1966), p. 76.
↑« Aubert Frère », sur www.larousse.fr, Larousse (consulté le ).
↑Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 182 (ISBN9782845741393).
Voir aussi
Bibliographie
Alphonse Halter, « Aubert Achille Jules Frère », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 11, p. 1026.
Général Weygand, de l'Académie française, Le Général Frère, un chef, un héros, un martyr, Paris, Flammarion, 1949.
Pierre Nord (ill. Hubert Decaux), La guerre du renseignement : Mes camarades sont morts, Paris, Culture Arts Loisirs, coll. « Bibliothèque de Culture Historique », , 288 p., 16 x 18,5