Entre 9,3 et 6,5 millions d’annéesavant le présent (AP) : divergence entre les Panines (comprenant le Chimpanzé) et les Hominines (comprenant l'Homme), caractérisés notamment par la bipédie et des canines supérieures réduites[1]. L'appartenance des espèces fossiles d'Hominines les plus anciennes à l'une ou l'autre des deux lignées est parfois discutée.
De 5,8 à 5,5 millions d’annéesAP : Ardipithecus kadabba, espèce éteinte d’Hominines ayant vécu en Éthiopie, décrite en 2004[1]. L'Ardipithèque semble être le genre le plus basal de tous les genres d'Hominines décrits à ce jour.
5,7 millions d’annéesAP : 29 traces de pas de bipèdes, comprises entre 9,9 et 22,3 cm de longueur, ont été découvertes en 2002 à Trachilos, près de Kissamos, en Crète, par le paléontologue polonais Gérard Gierliński. Elles appartiendraient à des Hominines selon les découvreurs[3].
De 4,2 à 3,8 millions d’annéesAP : L'espèce Australopithecus anamensis a été décrite en 1995 par Meave Leakey sur la base de fossiles trouvés l'année précédente à Kanapoi, sur la rive ouest du lac Turkana, au Kenya. D'autres vestiges fossiles de cette espèce avaient été trouvés depuis 1982 à Allia Bay (Koobi Fora), sur la rive est du lac Turkana, mais ils étaient trop fragmentaires pour pouvoir alors être attribués. En 2019, un crâne presque complet provenant de Woranso-Mille(de), en Éthiopie, et daté de 3,8 millions d'années, a été attribué à Australopithecus anamensis, apportant ainsi la confirmation définitive que cette espèce est bien distincte d'Australopithecus afarensis[5],[6].
Références
↑ abcd et eJean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, Une histoire des civilisations : comment l'archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, Éditions La Découverte, , 601 p. (ISBN978-2-7071-8878-6, présentation en ligne), p. 52
↑(en) Julien Gargani, Christophe Rigollet, Mediterranean Sea level variations during the Messinian Salinity Crisis, Geophysical Research Letters, vol.34, L10405, 2007
↑(en) Paul-Louis Blanc, « The opening of the Plio-Quaternary Gibraltar Strait : assessing the size of a cataclysm », Geodinamica Acta, Elsevier, vol. 15, nos 5–6, , p. 303–317 (DOI10.1016/S0985-3111(02)01095-1, lire en ligne)