Dans les années 1980, la musique folklorique indienne évolue vers le genre musical bhangra, dont la popularité explosera dans les années 1990 et 2000[3]. Dans les années 1990, l'asian underground est considéré comme branché et est devenu un genre dominant avec la présence récurrente dans les charts britanniques d'artistes tels qu'Apache Indian (Boom Shack-A-Lak (1993) au générique de nombreux films populaires) et Cornershop (en tête des charts avec Brimful of Asha en 1998). Avec d'autres formes de musique sud-asiatique, l'asian underground commence à influencer le courant dominant de la pop européenne avec des artistes comme Björk[4], Erasure et Siouxsie and the Banshees qui ont tous publié des singles ou des remix comportant des instrumentations sud-asiatiques. Talvin Singh, connu pour sa fusion innovante de la musique classique indienne avec la drum and bass, remporte ensuite un Mercury Music Prize pour son album OK en 1999[5].
Dans un premier temps, l'Asian underground n'a que peu d'influence sur la musique populaire indienne, où elle était considérée comme musique du monde. La situation évolue après le succès international de Panjabi MC et son hit Mundian To Bach Ke(en), puis avec le Rishi Rich Project(en), un des premiers groupes qui fusionnent la musique bhangra avec le RnB contemporain, et dont la musique s'est trouvée au générique de plusieurs films indiens.
L'asian underground utilise de nombreux instruments traditionnels et d'autres relativement nouveaux. Les principaux sont le sitar et le tabla, et presque tous les artistes utilisent une batterie électronique ou acoustique et/ou un synthétiseur. Certains groupes comme Tabla Beat Science utilisent une basse électrique. Divers autres instruments, dont le dholak, le sarangi et le bansuri, sont également parfois utilisés. La voix est aussi utilisée comme instrument d'expression émotionnelle sur de nombreux enregistrements du genre[9].