L'Art nouveau apparaît en Italie sous les noms génériques floreale, arte nuova et stile Liberty (du nom d'un magasin londonien) à la fin du XIXe siècle. Influencés par l'explosion créatrice autrichienne (Sezessionsstil), britannique (Arts & Crafts), française et belgo-néerlandaise (Nieuwe Kunst), etc., les artistes italiens développent leur propre vision moderniste, s'ouvrant également à de nombreux créateurs étrangers.
L'Art nouveau se développe principalement à Palerme, Milan et Turin mais aussi à Bologne — où l'on trouve les villette Liberty de Paolo Sironi près de la porte de Saragosse, qui datent des années 1900[1] —, à Florence et de façon plus générale en Toscane, où il a connu dans certaines zones une phase artistique florissante. Il est possible de trouver d'autres réalisations à Varèse, Reggio de Calabre, dont le centre fut détruit après le tremblement de terre de 1908, a été en partie reconstruite dans ce style "Liberty" notamment par Giuseppe Sommaruga[2].
Enfin on en trouve aussi des exemples à Trieste — qui au début du XXe siècle ne faisait pas encore partie de l'Italie — (Casa Polacco, Casa Smolars, Casa Bartoni, Casa Valdoni, Palazzo Viviane Giberti, Pescheria Centrale), en Sicile, etc., ainsi qu'à Naples.
Les périodiques italiens marqués par ce style sont Emporium (Bergame, 1895), Novissima (Milan, 1901), Ars et Labor (Milan 1906), La Casa (1908)...
L'Art nouveau a eu une phase artistique florissante surtout en Toscane, dans les petites villes avec un fort développement urbain dans la première moitié du XXe siècle, comme les zones résidentielles et touristiques de Bagni di Lucca, Montecatini Terme et Viareggio ; le cas de la ville de Grosseto est singulier, car le stile Liberty a touché principalement le centre historique médiéval avec des bâtiments comme le palais Tognetti (1910) ou le Palazzo del Genio Civile (1911)[3].