En 1801, les biens artistiques émanant de la nationalisation des biens de l'Église, de la confiscation de ceux des émigrés et des saisies effectuées par les armées révolutionnaires, avaient atteint un tel volume qu'il était devenu évident qu’ils ne pouvaient être conservés dans leur intégralité à Paris.
Dans une lettre de Paris en date du 21thermidoran IX () adressée « Au citoyen Chaptal, ministre de l'intérieur », Napoléon lui réclame, entre autres arrêtés destinés à mettre en vente les bâtiments de la Bibliothèque nationale pour subvenir aux frais de son transport au Louvre et au transfert du logement de tous les artistes y résidant, à la Sorbonne :
Le 14fructidoran IX (), le Moniteur universel publie l'arrêté instituant la commission qui devait constituer les collections destinées à être réparties entre les villes susnommées, et auxquelles s'ajoutèrent les musées de Caen, Rouen, Rennes et Mayence[4],[5].
Notes et références
↑Chef-lieu du département du Léman de 1798 à 1813.
Le Rôle de l'État dans la constitution des collections des musées de France et d'Europe : Colloque du Bicentenaire de l'Arrêté Consulaire dit Arrêté Chaptal (14 fructidor an IX - 1er septembre 1801), Ministère de la Culture et de la Communication, Direction des Musées de France. Organisation du colloque et publ. des actes : Robert Fohr, Gand, Snoeck-Ducaju & Zoon, 2003 (ISBN978-2-11094-569-3) (OCLC469843312) 326 p. 22 cm :
Édouard Pommier, « Collections nationales et musées 1790 - 1801 », p. 29.
Chantal Georgel, « Les Dépôts de l’État au XIXe siècle », p. 75.
Geneviève Lacambre, « La Constitution des collections nationales d’art moderne », p. 91.
Jean-Pierre Mohen, « De la Constitution à la mise en valeur des collections archéologiques en France », p. 115.
Dominique Ferriot, « Le Conservatoire national des Arts et Métiers, les musées scientifiques en France », p. 125.
Andrea Emiliani, « Genèse et statut juridico-institutionnel des musées italiens », p. 139.
Pierre Géal, « L’État espagnol et l’enrichissement des collections des musées de province », p. 145.
Sybille Ebert-Schifferer, « Décentralisation et densification du réseau muséal dans l’Allemagne fédérale », p. 169.