L'archidiocèse de Santiago du Chili (en latin : Archidioecesis Sancti Iacobi in Chile ; en espagnol : Arquidiócesis de Santiago de Chile) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique du Chili.
Le diocèse de Santiago du Chili est érigé le par la bulleSuper specula du pape Pie IV[3]en prenant sur le territoire du diocèse de La Plata (aujourd'hui archidiocèse de Sucre) et de l'archidiocèse de Lima dont Santiago devient suffragant[4].
Il cède une portion de son territoire le pour l'érection du diocèse de La Imperial (aujourd'hui archidiocèse de Concepción)[5]puis de nouveau le pour la création du diocèse de Tucumán (aujourd'hui archidiocèse de Córdoba)[6].
L'évêque Diego de Medellín est le premier à organiser le diocèse qu'il subdivise en quatorze paroisses et en vingt-six missions pour les Indiens. En 1584, il institue le séminaire diocésain et en 1586, il convoque le premier synode diocésain. C'est en 1745 que commence la construction de la cathédrale qui est terminée peu avant la fin du siècle sous l'épiscopat de Manuel de Alday.
Il cède une partie de son territoire le pour l'érection du diocèse de Salta (aujourd'hui archidiocèse de Salta) La région de Santiago du Chili et celle de Salta faisant partie à l'époque de la vice-royauté du Río de la Plata.
Il connaît au XIXe siècle de graves tourments politiques à la suite de l'indépendance du Chili ; en effet les clercs sont divisés entre partisans de la monarchie espagnole et indépendantistes. On assiste de fait après 1810 à une interruption de l'évangélisation et à la mainmise des francs-maçons sur l'appareil d'État. L'évêque José Santiago Rodríguez Zorrilla, nommé en 1815, est jugé défavorablement par l'autorité civile et envoyé deux fois en exil. À sa mort en 1832, le nouvel évêque, Manuel Vicuña Larraín, réinstaure le séminaire diocésain qui est fermé par l'État pendant plusieurs années. Il fonde le journal « La Revista Católica » (« La Revue catholique »), avec lequel il soutient les prétentions du gouvernement chilien de maintenir le « patronat » sur les diocèses chiliens, conservant ainsi le droit de présentation des évêques qui précédemment n'est concédé qu'au roi d'Espagne.
À la demande du gouvernement chilien, le pape Grégoire XVI élève le diocèse de Santiago au rang d'archidiocèse métropolitain le par la bulle Beneficentissimo Divinæ Providentiæ avec le diocèse de Concepción comme suffragant[5].
C'est le qu'est fondée l'université pontificale catholique du Chili, aujourd'hui encore une des plus importantes du pays. Le sanctuaire de l'Immaculée-Conception est élevé le sur la colline de San Cristóbal. Cette même année voit l'arrivée sur la chaire épiscopale de Juan Ignacio González Eyzaguirre qui prête une grande attention aux problèmes sociaux des classes laborieuses, selon l'encycliqueRerum Novarum de Léon XIII. En 1915, il consacre l'archidiocèse au Sacré-Cœur de Jésus.
Après l'annexion de l'île de Pâques au Chili le 9 septembre 1888, le territoire de l'île est séparé du vicariat apostolique de Tahití ((aujourd'hui archidiocèse de Papeete) et intégré le 8 février 1889 à l'archidiocèse de Santiago du Chili par le décret Cum in Oceanía Orientali de la congrégation pour les évêques[9].
En 1950, Pie XII concède aux archevêques de Santiago le titre de primat du Chili.
L'archidiocèse fait face depuis les années 1990 à une forte avancée du protestantisme évangélique venu des États-Unis et parallèlement à une montée de l'indifférentisme religieux après les années de l'ère Pinochet.
Agressions sexuelles
Óscar Muñoz est un prêtre catholique chilien vice-chancelier puis chancelier de l’archidiocèse de Santiago du Chili avant son arrestation. Jugé coupable de viol d'abus sexuels à l'encontre de cinq mineurs, il est condamné à 15 ans de prison en 2022[14],[15].
↑(es) Ana María Martínez de Sánchez, « Las consuetas indianas : espejo de la organización catedralica hispana », dans Poder, sociedad y administración de justicia en la América Hispánica (siglos XVI-XIX) Volume 2, Dykinson, (ISBN9788413774268), p. 1379
↑(es) Valentín Trujillo Mena, La legislación eclesiástica en el Virreynato del Perú durante el siglo XVI, Editorial Lumen, , p. 42
↑ a et b(es) Richard Pattee, El catolicismo contemporaneo en Hispanoamérica, Editorial Fides, , p. 192
↑(es) Catálogo de los eclesiásticos de ambos cleros y casas relijiosas del arzobispado de Santiago de Chile, vol. II, Santiago du Chili, Perez, (lire en ligne), p. 3 & 4
↑(la) Raffaele de Martinis, Iuris pontificii de propaganda fide : Pars prima, t. V, Rome, (lire en ligne), p. 243-246