Il naît de Marcello Guglielmelli et de son épouse, née Caterina Vera. Il se forme auprès du peintre Onofrio de Marino, puis du fameux Dionisio Lazzari qui le met en rapport avec des congrégations et ordres religieux commanditaires. Avec le temps, il rivalise avec le célèbre Francesco Solimena, car, à la différence de ce dernier, il puise dans la tradition napolitaine. Guglielmelli poursuit aussi une activité de peintre de la quadrature, collaborant avec Luca Giordano, notamment pour Jésus chasse les marchands du Temple de l'église des Girolamini, et avant sa rupture définitive avec Solimena, il collabore avec ce dernier pour le Miracle de la rose de l'église Santa Maria Donnaregina Nuova et pour la sacristie de la basilique San Paolo Maggiore.
Entre 1682 et 1684, il dessine les projets de stucs du couvent Sant'Antonio delle Monache a Port'Alba, en même temps que ceux de la façade de l'église Santa Maria in Portico ; en effet les tremblements de terre avaient obligé à renouveler l'appareil décoratif de ces églises. Il en profite pour acclimater à Naples des développements architectoniques typiquement romains. Après le tremblement de terre de 1688(it), il s'occupe de la restauration de l'église de la Compagnia della Disciplina della Santa Croce. De 1690 à 1693, il refait entièrement l'église Santa Maria del Rosario alle Pigne, dont la structure est caractérisée par une planimétrie en croix grecque avec des bras transversaux courts et une façade très singulière : on y trouve au milieu une niche abritant la statue de la Vierge sous un panneau d'inspiration berninienne. À partir de 1691, il travaille pour l'église Santa Maria Egiziaca a Pizzofalcone. À la suite du récent tremblement de terre, il restaure et consolide la cathédrale d'Amalfi et la cathédrale de Salerne. Pour la première, il modifie la structure originale en substituant des piliers aux colonnes et en procédant à des travaux de maçonnerie pour les fenêtres, les stucs et les panneaux à caissons de la nef centrale. La façade n'est terminée qu'à la fin du xixe siècle et refaite par Enrico Alvino. Pour la cathédrale de Salerne, les travaux de consolidation durent de 1691 à 1697.
De 1691 à 1703, il refait entièrement l'église San Domenico de Barra. Guglielmelli transforme le plan elliptique de Giuseppe Nuvolo et agrandit le couvent, mais il est renvoyé du chantier en 1703 et remplacé par son rival Francesco Solimena.
En 1703, il collabore avec Nicola de Marino à compléter la façade de l'imposante église des Girolamini, ce même édifice pour lequel il avait travaillé entre 1697 et 1699 aux chapelles de l'Immaculée-Conception et du Très-Saint-Sacrement, y travaillant comme peintre quadraturiste et y ayant dessiné le maître-autel. Il refait aussi pour le couvent des Girolamini la grande bibliothèque qui n'est terminée qu'en 1727 par son fils. Entre 1705 et 1710, il travaille pour les dominicains de la basilique Santa Maria della Sanità, il est l'auteur de la chapelle de Saint-Vincent-Ferrier et de la machine théâtrale de marbre et de stuc du chœur de la basilique et pour laquelle il bénéficie de l'aide de Cristoforo Schor. En même temps, il restaure avec son fils Marcello l'église Sant'Angelo a Nilo. Entre 1715 et 1723, il travaille pour l'exquise église Santa Maria delle Grazie, terminée par Giovan Battista Nauclerio. Il est également actif à la même époque auprès de l'église San Giuseppe dei Ruffi et, avec l'aide de son fils, réalise la seconde calotte de la coupole, la façade (terminée en 1721) et divers travaux pour son couvent.
Il meurt en 1723 et il est inhumé en l'église des Girolamini qu'il aimait tant, comme l'atteste le certificat de mort conservé dans les archives de la paroisse Santa Maria dell'Avvocata in San Domenico Soriano. À Montecassino, on peut admirer une collection de gravures de 1733 (dix ans après sa mort) réalisées selon ses dessins montrant divers projets du génial architecte entre 1697 et 1699.
Dessins de Montecassino
Pavement de l'église abbatiale
Vue de l'abbaye
Découpe de l'église
Bibliographie
(it) Giosi Amirante, Arcangelo Guglielmelli e l'architettura a Napoli tra la fine del '600 e l'inizio del '700, in «Napoli nobilissima», 3e série, XVIII, 1979.
(it) Giosi Amirante, Trasformazioni della scena urbana tra '600 e '700, in Barocco napoletano di AA.VV a cura di Gaetana Cantone, Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato, Rome, 1992.
(it)Il "Poggio delle Mortelle" nella storia dell'architettura napoletana, thèse de doctorat in Storia dell'architettura e della città, candidat Emilio Ricciardi.
(it) Roberto Pane, L'architettura dell'età barocca in Napoli, Naples, 1939.
(it) R. Mormone, Architettura a Napoli 1600-1734, in Storia di Napoli, VI, Cava dei Tirreni, 1970.