Lors des élections législatives de 1885, il conduit avec l'anarchiste Sébastien Faure, une liste regroupant cinq groupes socialistes de Bordeaux. Malgré un bon score personnel, la liste n'est pas élue.
Lors des législatives de 1889, il se laisse entraîner comme beaucoup de socialistes par la fièvre « insurrectionnelle et sociale » du général Boulanger. Grâce à l'appui de comité électoraux boulangistes, il est élu dans la 3e circonscription de Bordeaux en même temps que cinq autres candidats boulangistes. Cependant, en 1890, il dissipe le trouble vis-à-vis de ses amis socialistes en prenant la tête de la première manifestation du 1er mai, réclamant la journée de huit heures de travail. Il est réélu député de la Gironde en 1893 et en 1898. En 1898, il se fait réprimander par Jaurès, duquel il s’était rapproché, pour avoir demandé aux socialistes de ne pas approuver une lettre qu’un écrivain « bourgeois », nommé Emile Zola vient de publier en faveur de Dreyfus[2].
Il est à nouveau député de la Gironde de 1906 sous la couleur réformiste de socialiste indépendant. En 1910, il est battu aux législatives par le socialiste « unifié » Calixte Camelle.
« Antoine Jourde », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Sylvie Guillaume, Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la Troisième République, Presses Universitaires de Bordeaux, , 624 p. (lire en ligne)