Diplômée de l’Institut d'études politiques de Bordeaux en 1978, Anne Barrère obtient l'agrégation de lettres modernes en 1981. Enseignante de lettres dans le secondaire dès 1981, elle entame un doctorat de sociologie à l’université Bordeaux-II en 1986. Durant une décennie, elle pratique en parallèle enseignement et doctorat. Elle soutient en 1996 une thèse intitulée « Sociologie du travail scolaire : le cas des lycéens » sous la direction de François Dubet.
Au travers de sa thèse sur le travail des lycéens[1], la sociologue identifie quatre figures caractérisant le travail des lycéens : le « bosseur », le « fumiste », le « touriste » et le « forçat ».
Elle poursuit, ensuite, ses recherches sur les enseignants[2]. Elle analyse les « tâches objectives » des deux groupes d'acteurs, enseignants et élèves, et elle s'efforce de rendre visibles leurs « épreuves subjectives ». Elle s'inscrit dans un courant de recherche qui interroge l'expérience sociale des acteurs de l'école.
Anne Barrère élargit son approche des travailleurs de l’école, en se consacrant au travail des chefs d'établissement[3], lui permettant ainsi, de voir ce que l'évaluation fait aux établissements scolaires[4].
Actuellement, ses travaux de recherche portent sur les tensions entre la culture scolaire et la culture juvénile. Elle publie, en 2011, un ouvrage qui s'intéresse aux activités choisies par les adolescents, sport, musique, ordinateur ou sur Internet, montrant comment, selon elle, ces activités contribuent à « façonner » les jeunes.
Elle s'intéresse à une sociologie du roman français contemporain, menant des recherches en collaboration avec Danilo Martuccelli[5].
↑Anne Barrère, Ce que l’évaluation fait aux établissements scolaires. Une année ordinaire au collège Salvador Allende, Ethnologie française, 2010, p. 141-149