Il arrive dans l'île de l'océan Indien à bord du Léopard pour rallier la colonie à la cause gaulliste et arrêter le gouverneur Aubert qu'il connait depuis l'École coloniale. Mgr de Langavant joue les intermédiaires entre Aubert réfugié à Hell-Bourg et lui[4]. Après plusieurs échanges, Aubert accepte de se rendre à condition que ses fonctionnaires et officiers soient autorisés à quitter l'île à leur demande et que lui et son chef du cabinet Jean-Jacques Pillet soient considérés comme des prisonniers de guerre[5].
Gouvernement de La Réunion
De 1942 à 1947, il est gouverneur de La Réunion. Il tente d’effacer toute trace vichyste en réintégrant les fonctionnaires révoqués, en dissolvant les organismes de propagande pétainiste et en rétablissant dans ses droits le Conseil Général, muselé par son prédécesseur. En mars 1943, il rédige un rapport sur la situation dramatique des Réunionnais depuis le blocus et en décembre le Léopard et le remorqueur Amiral Bouvet effectuent des navettes entre Maurice et Réunion pour l'approvisionnement de matières comme le tissu, le riz, le savon et la farine. En février, le cargo Zambezia en provenance de Madagascar ramène des denrées dont le riz et la population le surnomme alors « gouverneur Papa de riz », par déformation de son nom[4].