André Boulanger, né à Chéroy (Yonne) le et mort à Montgeron (Seine-et-Oise) le , est un latiniste français qui partagea son activité entre l'archéologie, l'édition et la traduction de textes latins et le professorat.
Biographie
André Jules Charles Boulanger est né à Chéroy, dans l'Yonne, le 20 juillet 1886, fils d'Isidore Pierre, greffier à la justice de paix, et Virginie Honorine Sciard[1],[2]. Il fait ses études secondaires au lycée de Sens.
Rendu à la vie civile, il prépare sa thèse en Sorbonne[3] : Ælius Aristide et la sophistique dans la province d'Asie au IIe siècle de notre ère. Il la soutient en 1922 et c'est dans cette thèse qu'il crée le néologisme « évergétisme », repris depuis par plusieurs historiens pour désigner la générosité intéressée de certains notables de l'époque hellénistique.
André Boulanger fut professeur de langue et de littérature latines à Fribourg (1919-1923), Bordeaux (1924-1928), Strasbourg (1928-1936), puis à la Sorbonne, à partir de 1936[4] où il fut d'abord maître de conférences, professeur sans chaire au 1er janvier 1937 puis professeur à titre personnel le 1er novembre 1937. Il fut admis à la retraite le 1er mai 1954 mais resta professeur honoraire à la Sorbonne jusqu'au 4 novembre 1954[1].
André Boulanger s'est également intéressé à l'histoire religieuse de la Grèce antique : il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font toujours référence sur le sujet. Comme latiniste, son œuvre la plus notable a été la traduction de plusieurs discours de Cicéron dans la collection des universités de France, aux Belles Lettres.
André Boulanger est inhumé dans le cimetière de sa commune natale de Chéroy.
Principales publications
Auteur
André Boulanger, Le musée Lavigerie, Paris, E. Leroux, 1914.
André Boulanger, Aelius Aristide et la sophistique dans la province d'Asie au IIe siècle de notre ère, Paris, E. De Boccard, .
André Boulanger, Orphée : rapports de l'orphisme et du christianisme, Paris, F. Rieder, .
Tertullien, De Spectaculis, Paris, les Belles Lettres , 1933
Traducteur
Cicéron, Discours (trad. André Boulanger), Paris, Les Belles Lettres, 1929 (t. 7), 1932 (t. 9), 1938 (t. 12), 1943 (t. 11), 1949 (t. 17), 1959 (t. 19), 1962 (t. 11).
↑ abcd et eChristophe Charle, « 11. Boulanger (André, Jules, Charles) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2, , p. 37–39 (lire en ligne, consulté le ).
↑Sur son attitude d’opposition à Vichy et à l’Occupant pendant l’Occupation, et en particulier sur son vote d’opposition à l’application du statut des juifs lors d’un vote préliminaire à l’Assemblée de faculté de la Sorbonne de décembre 1940, on dispose du témoignage d’un collègue, Georges Mathieu, publié seulement récemment.