Une chapelle, attestée depuis 1238[3], est construite pour desservir ce faubourg. Elle est restaurée en 1366 par Jean Le Coq, seigneur du château des Porcherons[4].
Le bourg se développe et de nombreux hôtels particuliers sont construits. Il est envisagé de reconstruire et d'agrandir l'église dès 1644. Mais la première pierre du nouvel édifice n'est posée que le par la Grande Mademoiselle et Nicolas Sévin, évêque de Sarlat, qui assumèrent les frais de la construction[7]. Le portail est alors transféré à l'est, du côté de la rue de la Madeleine[6]. Les plans sont dressés par Félix Mestiger, ancien marguillier de la paroisse[8]. En 1698, l'architecte Nicolas de Lespine dresse un devis dans le but d'agrandir à nouveau l'église, mais le projet ne semble pas avoir été réalisé car il est encore question d'un agrandissement en 1706[9]. En 1721, de nouveaux projets sont préparés et un terrain est acheté afin de permettre d'agrandir l'église[10].
L'année suivante le faubourg est annexé à Paris. De grands travaux d'urbanisme sont menés dans la partie est de l'ancien faubourg. La place de la Concorde est créée et la rue Royale est percée. Dans des lettres patentes du Roi du , le roi autorise à construire une nouvelle église « entre l'extrémité du rempart et la rue de Chevilly »[11], dans l'axe de la nouvelle rue Royale.
Le roi confirme cette décision en dans ces termes :
« Louis, à nos amez et féaux conseillers, les gens tenant notre Cour de Parlement et Chambres de nos Comptes à Paris, salut; La protection singulière que nous avons toujours accordée aux établissements destinés pour le culte de la religion et l'utilité de nos sujets, nous a fait prendre en considération les très-humbles remontrances qui nous ont été faites par notre cher et bien aimé le sieur Cathlin, curé de la paroisse de la Madeleine de la Ville l'Évêque, de notre bonne Ville de Paris sur la nécessité de faire reconstruire une nouvelle église, pour la dite paroisse qui est une des plus considérables de cette ville, soit par le nombre, soit par la qualité de ses habitants, celle actuellement existante, et qui n'a pas plus d'étendue qu'une simple chapelle, étant beaucoup trop petite, eu égard au nombre des paroissiens. »[12]
↑Antoine Kriéger, La Madeleine : Histoire de la paroisse, de ses curés et de l'église avec la description de ses œuvres d'art, Paris, Desclée de Brouwer, (lire en ligne), p. 28.
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Lettres patentes du 21 juin 1757 », p. 29.
↑Félix et Louis Lazare, op. cit., p. 399 [lire en ligne].
↑« Désaffection de l'église de l'Assomption », Bulletin officiel de la ville de Paris, , p. 1707-1712 (lire en ligne, consulté le ).