Il est le fils d'Urraque, reine de León et de Castille, et du comte Raymond de Bourgogne[1]. À partir du , il se permit de porter le titre d'empereur que l'on attribuait aux souverains de León, comme étant les plus proches héritiers du royaume wisigothique. Ce titre était surtout honorifique. De plus, à la même époque c'était son beau-père (deuxième époux de sa mère), le roi d'Aragon Alphonse Ierle Batailleur, qui se présentait comme le légitime détenteur du titre. Le différend sur le titre et sur leur souveraineté sur un certain nombre de territoires est réglé entre les deux monarques en juin 1127 avec la signature du pacte de Támara.
Le à León, il fut couronné « empereur » après la mort d'Alphonse Ier d'Aragon en septembre 1134. Son ambition était, en profitant de la faiblesse passagère de l'Aragon, d'unifier sous sa coupe les territoires chrétiens des Espagnes, renouant avec les splendeurs du royaume wisigothique.
Il poursuit la Reconquista et, en 1142, prend la ville de Coria.
Il était le maître de l'Église, et le protecteur des musulmans, qui formaient une grande partie de ses sujets. Son règne se termina par une campagne sans succès contre le pouvoir grandissant des Almohades. Bien qu'il ne fût pas battu, sa mort dans la passe de Muradel dans la sierra Morena pendant son retour à Tolède intervint dans des circonstances qui montraient qu'il n'était pas l'homme qu'il prétendait — le roi de deux religions. Bien qu'il fût un grand roi, le personnage est dans une certaine mesure la victime des confusions de son époque — chrétien en croyance et ambition, mais plus qu'à moitié oriental dans sa famille.