Marcel Mauss lui rend hommage dans Sociologie religieuse et folklore de Robert Hertz, publié en 1928 peu après la mort d'Alice. Elle a notamment rédigé l'introduction de l'ouvrage, dans laquelle un bon nombre d'informations biographiques sur son mari apparaissent. C'est également dans ce livre que l'on retrouve le plus d'informations sur cette figure de l'éducation en France.
Elle fut d'autre part l'épouse de l'anthropologue français Robert Hertz[3].
Biographie
Sœur du physicien Edmond Bauer, Alice Hertz-Bauer fit des études de sciences naturelles et de biologie. Mais c'est dans le domaine de l'éducation qu'elle exerça sa vocation. Lors de son voyage de noces, en 1904-1905, elle prit connaissance des « jardins d'enfants » de Highgate en Angleterre, eux-mêmes créés sur un modèle venu de Suisse et de Hollande. Elle professa à l'école de Hampstead en banlieue de Londres, suivit des cours de pédagogie enfantine et obtint le brevet de qualification que le London County Council avait fondé.
Soucieuse de l'éducation des jeunes enfants français à la maternelle, elle appliqua en France les conceptions qu'elle avait étudiées Outre-Manche. En 1906 et 1907, pendant que Robert et elle vivaient à Douai, elle eut le temps de méditer, de perfectionner, d'adapter à l'éducation française les méthodes qu'elle avait apprises. Elle commença ensuite à les appliquer en fondant à Paris les premiers « Jardins d'Enfants », rue Claude-Bernard et rue de la Source (voir rue Pierre-Guérin). Un autre jardin d'enfant voit également le jour au collège Sévigné en 1909 après les initiatives de Alice Hertz et sous l'impulsion de Thérèse Sance.
↑Archives de Paris, état-civil numérisé du 16e arrondissement, acte de mariage no 839 du entre Robert Walter Hertz, agrégé de l'Université, et Alice Sarah Bauer.