Il compte 9 sélections en équipe nationale entre 2000 et 2001.
Biographie
Ali Benarbia quitte l’Algérie avec ses quatre sœurs et trois frères pour rejoindre son père, maçon à Narbonne[1].
Débuts de carrière à Martigues
Après des débuts à Razimbaud et Narbonne, le FC Martigues repère ce joueur offensif d’un petit gabarit[1],[2]. Ali Benarbia fait ses débuts professionnels dans le club des Bouches-du-Rhône en Division 2, lors de la saison 1985-1986, à l’âge de 17 ans. En 1986-1987, il joue 24 matches et inscrit 2 buts. Il s’y impose vite et devient le maître à jouer de sa formation. S'ensuivent deux nouvelles saisons pleines. À 20 ans, Benarbia a déjà derrière lui 81 matches de D2. Son importance reste identique mais peu de clubs de première division s’intéressent à lui au gré de ses saisons dans un championnat anonyme. Benarbia se résout donc à rester dans le club provençal. Les Martégaux finissent champions de D2 en 1993[1],[3].
AS Monaco
En 1995, Jean Tigana le recrute à l'AS Monaco. Sa première saison sur le Rocher est assez difficile pour lui, étant en concurrence avec le meneur de jeu belge Enzo Scifo. Benarbia parvient toutefois à disputer une vingtaine de matches et Monaco se classe troisième[1],[2],[3].
Girondins de Bordeaux
En Gironde, tout se passe bien. Benarbia s’intègre très vite au groupe formé par Élie Baup, et forme avec Johan Micoud, Sylvain Wiltord et Lilian Laslandes, une armada offensive qui fait peur à tous ses adversaires. Pour sa première apparition avec le maillot au scapulaire, il est même buteur, face au PSG. Meneur de jeu côté droit dans le 4-4-2 girondin, le joueur mène son nouveau club au titre de champion. Il est de plus élu meilleur joueur de D1 par ses pairs. En fin de saison, les rumeurs enflent quant à un éventuel départ pour la capitale[2],[3].
Paris SG
En 1999, le Paris Saint-Germain boucle rapidement la venue de celui qui n’est ni plus ni moins que le meilleur joueur du précédent championnat. Joueur chevronné, il est recruté pour reprendre en main un secteur offensif décimé.
En sélection (2000-2001)
Ali retourne en Algérie pour la première fois en 1994, pour discuter avec l'entraîneur de l'équipe nationale. « Je voulais savoir quelles étaient ses intentions, sur l'équipe, sur le rôle qu'il entendait me faire jouer. Quand j'ai appris qu'un joueur blessé avait été laissé tomber, qu'on ne s'occupait pas de lui, je me suis dit que je ne pouvais pas risquer ma carrière en jouant pour une équipe désorganisée »[4].
Fin de carrière
Mais finalement, une offre du Qatar qui ne se refuse pas financièrement lui fait rechausser les crampons. Dans l’émirat, il joue d’abord pour l'Al-Rayyan SC puis pour le Qatar SC. C’est finalement à 37 ans, en 2006, qu’il prend sa retraite[1],[2],[3].
Nouvelle carrière médiatique
Il reste toutefois installé à Doha, où il est désormais consultant pour les chaînes sportives nationales[3].
Mediapart rapporte qu'Ali Benarbia a fait l'objet en 2019 d'un redressement fiscal de 3,95 millions d’euros par le fisc français. Selon l'enquête fiscale, il était résident fiscal au Qatar alors qu'il habitait en réalité en France depuis 2013 ; il détenait ses biens immobiliers hexagonaux par le biais d'une société extraterritorialeluxembourgeoise et ses salaires de NextRadioTV étaient versés sur le compte d'une entreprise qatarie fictive[10].
Style de jeu
Sur le terrain, Ali Benarbia a la propension à faire briller ses partenaires. Souvent comparé à un chef d’orchestre, sa petite taille (1,71 m) et un centre de gravité bas en font un joueur insaisissable aux multiples changements de rythme. Benarbia est à l'aise dans le contre pied et la passe précise. Le but n'est pas son objectif premier, préférant faire jouer ses coéquipiers. Après une rencontre, il lui arrive de visionner sa prestation et de s’auto-évaluer[1].
Statistiques
Ce tableau illustre les statistiques d'Ali Benarbia[11],[12].