Alexandre Roland-Gosselin, né le à Rouen et mort le , est un financier français, agent de change à Paris.
Biographie
Alexandre-Roland Gosselin naquit à Rouen le du négociant Jean-Baptiste Roland Gosselin et de Marie Louise de Sinçay. Très jeune il entre dans une charge d'agent de change à Paris, chez Jacques Lacaze, auquel il succédera le , à l'âge de 33 ans. Homme intègre et rigoureux il s'attira rapidement le respect de sa clientèle. La fortune qu'il put accumuler et son train de vie en sont l'illustration.
C'est dans son hôtel particulier de la rue de Tivoli (actuellement rue d'Athènes) que cet homme du monde, aimait donner des réceptions où se pressait la société la plus recherchée de Paris.
Alexandre-Roland était connu dans les affaires sous le nom de « Roland Gosselin ». En France, le statut d'agent de change remontait à 1802 au tout début de l'histoire boursière ; il assurait aux titulaires la qualité d'officiers ministériels, un numerus clausus comparable à celui des notaires ou des huissiers, et le monopole des transactions de bourse. Ce numerus clausus est durci par l'ordonnance du , qui ramène le nombre de charges de 100 à 60, cessibles et cautionnées à au moins 125 000 francs contre 60 000 avant.
Méfiant à l'égard de la politique nationale et du changement fréquent de régime, Alexandre Roland-Gosselin avait fait le choix du juste milieu en ne versant dans aucun extrémisme. Il fut cependant conseiller municipal de Châtenay-Malabry et fit profiter la ville de sa richesse en faisant construire sur un de ses terrains une école communale de filles.
Il avait épousé sa cousine Honorine Ernestine Martin, fille de Jean-Baptiste Martin de l'Ormerie et de Louise Eugénie Honorine de Sinçay. Leur fils, Gustave Roland-Gosselin (1818-1861), juge au tribunal civil de Versailles, épouse la fille du ministre Nicolas Martin du Nord.
Sa petite-fille, Marie (Marie-Alexandrine-Adèle) Roland-Gosselin, née le à Paris, était sa seule héritière[3].
Ne s'étant jamais marié et n'ayant jamais eu d'enfant, elle utilisa la fortune de son père dans un but d'action sociale, construisant hôpitaux, chapelles et orphelinats[4].
Les neveux d'Alexandre Roland Gosselin lui ont succédé à sa charge d'agent de change, et ont repris son nom, donnant naissance à la famille Roland-Gosselin.
↑Pierre Trudeau, Histoire de l'action sociale à Pantin du XVIIe au XXe siècle, Karthala, 2014, page 127 et note 22 [lire en ligne (page consultée le 4 août 2014)].