Albéric Second

Albéric Second
Albéric Second photographié par Disdéri en 1860.
Fonction
Sous-préfet de Castellane
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Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Pierre-Albéric SecondVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Rédacteur à
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Maître
Distinctions
Caricature par Benjamin Roubaud parue dans Le Charivari en 1838 ou 1839.

Pierre Albéric Second, né le à Angoulême[1] et mort le à Paris 9e[2], est un journaliste, romancier et auteur dramatique français.

Biographie

Fils de magistrat, il ne se sent aucun goût pour la jurisprudence et entame une carrière littéraire. Il est successivement collaborateur au Charivari, directeur de L'Entr'acte, cofondateur de La Comédie parisienne, rédacteur au Figaro, fondateur du Grand Journal[Quoi ?] avec Hippolyte de Villemessant, et chroniqueur à l'Événement avant de reprendre la direction de L'Entr'acte en 1870.

Pendant une courte période, entre 1848 et 1850, il est sous-préfet des Basses-Alpes, à Castellane. Décoré de la Légion d'honneur en 1859, il est commissaire impérial du Théâtre de l'Odéon de 1865 à 1870. En 1869, il est chargé d’écrire les paroles de la cantate chantée à l’Opéra en l’honneur du centenaire de Napoléon Ier, laquelle ne se fait remarquer que pour sa plate médiocrité.

Doué d’un esprit léger, d’un talent agréable et facile, Albéric Second fut surtout apprécié pour ses chroniques. Lors de la Révolution de 1848, il composa une cantate dont chaque strophe se terminait par ces vers :

« Au dernier roi nous avons dit adieu
La France est le soldat de Dieu[3]! »

Charles Monselet a fait de lui ce portrait :

« Un journaliste l’a appelé le Dumas de la nouvelle. C’est cela. Autant de facilité apparente, autant d’esprit rencontré que l’auteur des Mousquetaires. Il n’y avait qu’une révolution qui pût faire de lui un sous-préfet, et cette révolution a eu lieu. Une des faiblesses de M. Albéric Second est de croire, parce qu’il est d’Angoulême, qu’il a posé pour le Lucien de Rubempré des Illusions perdues et d'Un grand homme de province à Paris[4]. »

Dans les années 1860, il rédige La Chronique, l'article principal de l'hebdomadaire L'Univers illustré qui ouvre le journal.

L’Académie française lui décerne le prix Montyon en 1875 et le prix Monbinne en 1879.

Principales publications

Théâtre

Notes et références

  1. Base Léonore
  2. Acte de décès à Paris 9e, n° 802, vue 13/31. L'acte précise qu'il était célibataire.
  3. Cité par Pierre Larousse (voir sources).
  4. Charles Monselet, La Lorgnette littéraire. Dictionnaire des grands et des petits auteurs de mon temps, Poulet-Malassis et de Broise, Paris, 1857, p. 200.

Sources

  • Camille Dreyfus, La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, 1885-1902, vol. xxix, p. 859.
  • Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. XIV, 1875, p. 451-452.

Liens externes