Issu d'une vieille famille lilloise[2], Alain Derville naît à Paris. Il se destine à une carrière dans l'armée mais se réoriente vers l'histoire après la défaite et l'armistice de 1940. Il est étudiant à la Faculté des Lettres de Lille où il suit notamment les enseignements d'Édouard Perroy. Agrégé d'histoire en 1949, il demande à être affecté dans une ville disposant d'un riche fonds d'archives lui permettant des recherches approfondies. Il est nommé au lycée de Saint-Omer[2].
Dans les dernières années de sa vie, il publie de nombreux ouvrages. Il meurt subitement à son domicile peu de temps après avoir terminé son ouvrage Quarante générations de Français face au sacré, essai d'histoire religieuse de la France (500-1500)[5], publié en 2006.
Ses travaux et recherches portent essentiellement sur l'histoire démographique, économique et sociale de l'Artois et de la Flandre et sur l’étude des sociétés urbaines du Nord de la France au Moyen Âge. Il s'est penché sur l'origine des villes du Nord comme Lille[7] ou Saint-Omer[8]. Il s'intéresse aux antagonismes entre patronat et prolétariat, évoquant une « lutte des classes » dans les villes de Flandre à la fin du Moyen Âge[2].
Publications
1954 : L'Histoire en classe de première, 1789-1851, Hatier ;
1977 : L’Histoire d’une métropole (Lille-Roubaix-Tourcoing) sous la direction de Louis Trenard, Toulouse (Privat) (parties sur le Moyen Âge) ;
↑Alain Derville Alain Derville né le 2 août 1924 et Agrégé D'histoire En 1949, « Alain Derville », sur www.lcdpu.fr (consulté le )
↑Stéphane Lebecq, « Avant-propos », dans Quarante générations de Français face au sacré : Essai d’histoire religieuse de la France (500-1500), Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN978-2-7574-2266-3, lire en ligne), p. 7–8
↑irhis, « Fonds Derville », sur IRHiS-Bibliothèque (consulté le )
↑Georges Declercq, « Le comte Baudouin v de Flandre et les origines urbaines de Lille », Revue Belge de Philologie et d’Histoire, , p. 227-238 (lire en ligne)