El-Tayeb a étudié la pensée islamique à la Sorbonne, y obtenant un doctorat puis y enseignant comme professeur invité, ainsi qu'à l'université de Fribourg en Suisse (1989). Il a traduit plusieurs œuvres de théologie du français en arabe, notamment Le Sceau des Saints dans La Doctrine d'Ibn Arabi de Michel Chodkiewicz en 1998, ou l'Histoire et classification de l’œuvre d’Ibn Arabi d'Osman Yahia (1992).
Il publie plusieurs œuvres de pensée et d'exégèse islamique, notamment sur le penseur islamique du XIVe siècle al-Taftazani (1997).
Dans les universités islamiques
Professeur de philosophie et de théologie à l'université al-Azhar depuis le , il exerce diverses fonctions dans d'autres universités théologiques : doyen de la faculté d'études islamiques de Qena (Égypte) en 1990-1991, doyen de la faculté d'études islamiques d'Assouan (Égypte) de 1995 à 1999, doyen de la faculté de théologie de l'université islamique internationale d'Islamabad (Pakistan) de 1999 à 2000.
Ne soutenant pas l'opposition à Moubarak dans les jours qui précèdent sa chute, il doit faire face aux accusations sur la légitimité de son poste, notamment des Frères musulmans qui avaient été écartés des postes de l'institution et représentent alors la principale force politique. Une des premières mesures est d'abolir la nomination de l'imam d'Al-Azhar par le président qu'il fait entériner par le pouvoir militaire de transition quelques jours avant l'entrée en fonction de la nouvelle assemblée constituante. La mesure vise autant à rendre à l'université l'indépendance d'avant 1961 qu'à contrer le pouvoir politique à venir, dominée par les Frères musulmans et les salafistes.
L'université émet sous son autorité deux déclarations durant cette période de transition : la première promeut un État-nation « moderne » et « démocratique » en soulignant la nécessité d'une constitution (basée sur la charia), d'une séparation des pouvoirs et de l'égalité des citoyens devant la loi. En , une seconde déclaration insiste sur la liberté d'expression, de croyance, de création et de recherche scientifique. Ces deux déclarations visent à faire contrepoids aux déclarations à caractères théocratiques qui se libèrent alors, après des décennies d'interdiction des partis religieux[1].
Traduction en arabe de Le Sceau des Saints dans La Doctrine d'Ibn Arabi de Michel Chodkiewicz sous le titre Al- Wilaya wa Al-Nubua Inda Al Sheikh Mohy El-Din Ibn Arabi, Dar Al-Quba Al-Zarka, Marrakech, Maroc, 1998.
Traduction en arabe de l'Histoire et classification de l’œuvre d’Ibn Arabi d'Osman Yahia sous le titre Malafat Ibn Arabi :Tarikuha wa Tasnifuha, 1992, Le Caire, éd. de l’agence égyptienne générale du livre, 2001.
Introduction à la traduction de Concordance et indices de la tradition musulmane de Arent Jan Wensinck sous le titre Al-Mu'jam AI-Mufahras li Alfaz AlL-Hadith Al-Nabawi, Université du Qatar, Doha, 1998.
↑« Le pape et le grand imam d’Al-Azhar, haute autorité sunnite, se sont rencontrés au Vatican », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )