Née en 1965, Agnès Callamard est marquée par l'engagement social de sa mère institutrice[1], et de son grand-père résistant dans le Vercors et fusillé durant la guerre, le [1].
Agnès Callamard est considérée comme une experte de plusieurs initiatives internationales et des Nations unies en matière de droits de l'homme et a mené des enquêtes sur les droits de l'homme dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient[2]. Elle a beaucoup travaillé dans le domaine des mouvements internationaux de réfugiés avec le Center for Refugee Studies à Toronto.
En , elle participe à une conférence aux Philippines[4], lors de laquelle sa page Wikipédia en anglais est vandalisée[5],[6].
Amnesty International
De 1998 à 2001, elle est cheffe de cabinet du secrétaire général d'Amnesty International et, en tant que coordinatrice de la politique de recherche de l'organisation, elle dirige le travail d'Amnesty sur les droits humains des femmes[4].
Le , elle devient secrétaire générale de l'ONG, succédant à Julie Verhaar qui assurait l'intérim de cette fonction[7].
HAP International
En 2001, elle fonde et dirige HAP International (Humanitarian Accountability Partnership). Elle y supervise des campagnes sur le terrain en Afghanistan, au Cambodge et en Sierra Leone[2] et crée le premier organisme international d'autorégulation pour les agences humanitaires qui s'engagent à renforcer la responsabilité envers les populations touchées par les catastrophes. Elle occupe ce poste jusqu'en 2004.
Article 19
De 2004 à 2013, elle est directrice exécutive d'Article 19, une organisation de défense des droits de l'homme.
Université Columbia
Depuis , elle dirige l'initiative pour la liberté d'expression mondiale de l'université Columbia[2].
Nations Unies
En 2013, elle enquête sur l’assassinat au Mali des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Agnès Callamard a été Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, nommée à cette "procédure spéciale" par la résolution A/HRC/RES/35/15 du Conseil des droits de l'homme du pour un mandat de trois ans. En 2019, elle dirige l'enquête sur l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Son rapport et ses conclusions (A/HRC/41/CRP.1) sont présentées au Conseil des droits de l'homme des Nations unies en [8],[2].
Elle a conclu que la frappe de drone sur le général iranienQassem Soleimani était illégale, dans le cadre de la version préliminaire de son rapport pour la quarante-quatrième session du Conseil des droits de l'homme[9].
[rapport] Amnesty International Dutch Section et Codesria, Monitoring and Investigating Torture, Cruel, Inhuman or Degrading Treatment, and Prison Conditions, Dakar, Council for the Development of Social Science Research in Africa, (ISBN978-2-869-78088-0, OCLC47863459, lire en ligne)
« Comity for Internet? Recent Court Decisions on the Right to be De-indexed », The National Law Review, (lire en ligne)
« Are courts re-inventing Internet regulation? », International Review of Law, Computers & Technology, , p. 323-339 (DOI10.1080/13600869.2017.1304603)
↑ abc et d[entretien] Kathryn Hampton, « Agnès Callamard », sur atlaswomen.org, (consulté le ).
↑ abcde et fAlexandre Duyck, « Ghislaine Dupont et Claude Verlon, Jamal Khashoggi… Agnès Callamard, une intraitable enquêtrice à l’ONU », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Le Monde avec AFP, « La Française Agnès Callamard nommée secrétaire générale de l’ONG Amnesty International », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )