La population du district est en 2004 de 172 095 habitants et celle de la ville est de 36 562 habitants. L'ensemble est nommé en référence à la rivière Afrin. La ville est officiellement contrôlée par l’armée syrienne libre et l’armée turque.
Géographie
Afrine se trouve à environ 30 km de la frontière turque, près de la Montagne des Kurdes (en arabe : كرد داغ , du turc Kürd Dağı, [à ne pas confondre avec جبل الاكراد, Jabal al-Akrad, un des noms traditionnels de la région du Sahyoun dans les montagnes côtières] et en kurde : Çiyayê Kurd).
La ville est également située à côté d'un pont qui traverse la rivière Afrin (coupant Afrin en deux) sur la route d'Alep.
Toponymie
La rivière d'Afrin était connue sous le nom d'« Oinoparas » à l'époque séleucide, avant de prendre le nom romain d'« Ufrenus », d'où l'arabe vernaculaire nord-levantin tira le nom de ʿAfrīn puis d'Efrîn en kurde kurmandji.
Efrîn signifie littéralement « création féconde » ou « création sacrée » en kurde.
Histoire
Antiquité
Il subsiste des restes d'un royaume néo-hittite (âge du fer) à environ 8 km au sud de la ville à Ain Dara.
Bien que la ville et sa vallée ne fassent pas partie des zones de peuplement originelles du Kurdistan, des Kurdes venant de la Turquie sont attestés dans la région depuis au moins le XVIIIe siècle, selon le document ottoman du Sancak des Kurdes[3].
XXe siècle
Les tribus de la région sont les premières à manifester leur opposition lors de l'instauration du Mandat français en Syrie en 1920. Les Français transforment la cité au rang de centre commercial.
Devenue progressivement une enclave kurde durant le conflit syrien, l'armée turque (en guerre avec les YPG considérés comme « terroristes » par Ankara) pénètre dans la vallée le à 8h du matin[4] lors d'une opération nommée « Rameau d’olivier », avec pour objectif d'établir une zone de sécurité d’une profondeur de 30 km à partir de la frontière entre la Turquie et la Syrie[5]. Le 18 mars 2018 l'armée turque entre dans le centre de la ville avec l'Armée syrienne libre.
En août 2015, l'Université d'Afrin est créée, disposant d'enseignements en littérature, ingénierie et économie, y compris des instituts de médecine, d'ingénierie topographique, de musique et de théâtre, d'administration des affaires ainsi que de langue kurde[8].
Économie
L'olivier est le symbole d'Afrin, dont la région produit une part importante de la production du pays. L'huile d'olive pressée et le filage textile font partie des industries locales.
↑ a et bJohn David Hawkins, Inscriptions of the Iron Age: Part 1: Text, Introduction, Karatepe, Karkamis, Tell Ahmar, Maras, Malatya, Commagene. Part 2: Text, Amuq, Aleppo, Hama, Tabal, Assur Letters, Miscellaneous, Seals, Indices. Part 3: Plates, (lire en ligne), p. 386
↑(en) Andrew Palmer, The Seventh Century in the West-Syrian Chronicles (1993), p. 209, fn. 525.
↑Stefan Winter, Sociétés rurales ottomanes, Cairo, IFAO, , 243–258 p. (ISBN2724704118), « Les Kurdes du Nord-Ouest syrien et l’État ottoman, 1690-1750 »