L'affaire Christine Malèvre est une affaire criminelle française dont la principale protagoniste, Christine Malèvre, ancienne infirmière à l'hôpital François-Quesnay de Mantes-la-Jolie (Yvelines), a été condamnée à 12 ans de détention pour avoir volontairement provoqué la mort de six patients.
Les faits
Christine Malèvre est accusée d'avoir, entre et , procédé à l'euthanasie de six patients admis durant cette période au service de neuro-pneumologie de l'hôpital où elle exerçait. Au moins deux de ces patients n'étaient pas en soins palliatifs au moment des faits[1],[2].
Christine Malèvre a de plus été soupçonnée d'avoir commis au total trente homicides du même genre, qu'elle a avoués dans un premier temps, pour se rétracter après sa sortie de garde à vue[2].
Lors des premiers interrogatoires, elle a assuré que ces patients lui avaient demandé de l'aide pour mourir. Version contestée par certaines familles de victimes, dont le proche s'apprêtait à quitter l'hôpital, était en voie de guérison ou n'avait pas fait montre d'une envie de mourir.
Profil psychologique
Après avoir été avertie des soupçons de sa hiérarchie à son égard et avoir été suspendue de ses fonctions, Christine Malèvre a commis une tentative de suicide en avalant une surdose d'anxiolytiques et a ensuite été placée en hôpital psychiatrique[2].
Les expertises psychologique et psychiatrique peignent le portrait d'une jeune femme qui avait toujours rêvé de devenir infirmière mais dont la fascination morbide pour la maladie l'avait menée à se sentir investie d'une mission secrète de "délivrance" auprès des patients[1].
La condamnation
Le , Christine Malèvre est reconnue coupable de six assassinats. Elle est alors condamnée à 10 ans de réclusion criminelle[3] et à verser 92 910 euros de dommages-intérêts. Elle fait appel de cette condamnation.
Christine Malèvre est acquittée du meurtre de Denise Le Maout.
Le second jugement, le , a porté sa peine à 12 ans de réclusion[4],[5],[6]. En attendant le procès en appel, elle est maintenue en détention, ce que contestent ses proches et ses partisans, notamment au nom du droit à la présomption d'innocence et au motif que sa libération ne porterait en aucun cas atteinte à l'ordre public.
Des journalistes dont Laurent Ruquier ont pris position en sa faveur avant qu'elle ne soit jugée à la suite de la publication du livre Mes aveux racontant sa version des faits. Cependant la majorité d'entre eux se sont rétractés après la révélation, au cours du procès, que certaines des victimes ne désiraient pas mourir.
Christine Malèvre a été libérée en après avoir purgé 4 ans de prison[2].