L'accès à Internet est l'ensemble des moyens mis à la disposition d'un particulier ou d'une petite entreprise (dans le cadre de cet article) pour accéder à Internet. Les organismes commercialisant ces offres de service sont appelés fournisseurs d'accès à Internet.
En 1990, l'ARPANET est dépassé et remplacé par des techniques plus récentes, ainsi le projet correspondant prend fin. En 1994, le NSFNet, renommé Advanced Network and Services(en) (ANSNET) pour Réseaux avancés et services, qui permettait l'accès aux organisations à but non lucratif, perd sa place d'épine dorsale d’Internet. Les institutions gouvernementales et les fournisseurs créent leurs propres épines dorsales et liaisons. Les points d'accès régionaux au réseau (Network access point(en) ou NAP en anglais) deviennent les liens principaux entre les nombreux réseaux et la dernière restriction commerciale tombe.
La NSF arrête le financement de NSFNET. La plus grande partie de l'infrastructure appartient maintenant à des opérateurs commerciaux. Plus de 50 % des réseaux sont extérieurs aux États-Unis.
Histoire de l'internet grand public en France
XXe siècle
Accessible initialement à un nombre réduit d'utilisateurs dans un petit nombre d'entreprises et d'Universités, l'utilisation d'Internet par le grand public commence en 1994, et se démocratise au début du XXIe siècle avec l'apparition de l'ADSL.
En 1992, presque simultanément, French Data Network et Altern (par l'intermédiaire du service minitel 3616 ALTERN) permet au grand public de se connecter au réseau Internet. L'accès au World Wide Web n'existe pas encore et les services offerts comprennent le courrier électronique, les news par le réseau Usenet, l’accès à de nombreuses archives de logiciels et de documentation, et l’accès aux machines du réseau Internet.
Le premier véritable fournisseur d'accès grand public est FranceNet, qui ouvre ses portes le . FranceNet est fondé par Rafi Haladjian.
En France, la commercialisation des premiers forfaits permettant l'accès à Internet à l'aide d'un réseau mobile UMTS démarre fin 2004, pour les clients d'Orange et de SFR. En 2006, la France compte plus de deux millions de forfaits 3G, l'Europe plus de 38 millions[2].
En , l'Arcep rend publiques les décisions de règlement des différends qui opposaient France Télécom et Free Infrastructure. Ces deux sociétés demandaient réciproquement à l'ARCEP d'enjoindre certaines modifications de leurs offres d'accès et de mutualisation de leurs réseaux de fibre optique (FttH) en zone très dense, notamment au sujet du « raccordement palier » et des tarifs de la mutualisation[3].
Types d'accès
Les premiers accès à Internet grand public étaient des accès fixes, connectant des logements notamment au travers de la ligne téléphonique. Par la suite, avec le développement de la téléphonie mobile, l'accès à Internet a été rendu possible à travers les réseaux de téléphonie mobile basés sur des technologies d'ondes hertziennes UHF.
Le réseau téléphonique commuté est le même réseau qui servait aux communications téléphoniques à la fin du XXe siècle, basé sur une paire torsadée de fils en cuivre. L'accès à Internet grâce à ce réseau se fait à l'aide d'un modem téléphonique. La vitesse d'accès à Internet se mesure alors en bauds, les modems téléphoniques les plus récents permettant d'atteindre la vitesse de 56k bauds.
C'est par ce réseau qu'ont été commercialisées, en France, les premières offres internet. Toutefois, en 2011 le nombre d'abonnés bas débit en France a diminué en deçà des abonnés à la fibre optique[N 1].
Un réseau numérique à intégration de services (RNIS, en anglais ISDN pour Integrated Services Digital Network) est un réseau de télécommunications constitué de liaisons numériques autorisant une meilleure qualité et des vitesses pouvant atteindre 2 Mbit/s (accès E1) contre 56 kbit/s pour un modem classique.
Il s'agit d'une technologie en voie de disparition, pour être remplacée par le « Tout IP ». Orange France, par exemple, cessera toute commercialisation en .
On peut voir l'architecture RNIS comme une évolution entièrement numérique des réseaux téléphoniques plus anciens, conçue pour associer la voix, les données, la vidéo et toute autre application ou service. RNIS s'oppose donc au réseau téléphonique commuté (RTC) traditionnel ; elle a été standardisée à la fin des années 1980 par le CCITT[1].
L'accès à Internet par technologie ADSL ou VDSL se fait à travers la boucle locale téléphonique fixe, mais utilise une autre bande de fréquences que le RTC ou le RNIS. Les débits atteints avec cette technologie sont de l'ordre de plusieurs Mbit/s.
En France en 2011, l'accès à Internet par ADSL est le principal mode d'accès au haut-débit. 21,5 millions de foyers et entreprises, un million d'abonnés au haut-débit sont connectés au travers de technologies alternatives dont le câble[4]
Plusieurs technologies de raccordement sont disponibles :
la fibre optique jusqu’au domicile, solution qui permet d’atteindre 10 Gbit/s mais qui nécessite l’installation d’une terminaison optique chez chaque abonné et s’avère donc très coûteuse ;
la fibre optique jusqu’au sous-répartiteur, avec une terminaison VDSL2 sur la distribution cuivre existante et qui permet d’atteindre 100 Mbit/s.
Accès sans fil
L'accès mobile ne connecte pas le domicile d'une personne par un câble. Il est basée sur des ondes transmises dans l'atmosphère via des antennes relais. Elle repose donc sur la signature d'un contrat avec un opérateur de réseau mobile et la couverture de la zone géographique concernée par un réseau mobile.
Les bandes de fréquences utilisées sont attribuées par des autorités nationales (l'Arcep en France).
Il redéfinit le protocole HTTP, le format des données HTML-images et l'interactivité obtenue par le langage JavaScript pour le monde des périphériques ayant un écran de taille réduite, un processeur de faible puissance et une autonomie limitée (téléphones mobiles).
Depuis le début des années 2010 ce protocole est dépassé et abandonné par la plupart des opérateurs mobiles.
L'UMTS dans ses dernières versions HSPA+ « Dual Cell » (2012) permet théoriquement des débits de transfert descendants de 14 à 42 Mbit/s, alors que fin 2004 les débits UMTS offerts par les opérateurs dépassaient rarement 384 kb/s. Néanmoins, cette vitesse était nettement supérieure au débit de base du WAP GSM qui est de 9,6 kb/s. L'UMTS permet (contrairement au WAP), avec un smartphone ou une tablette tactile, un accès à Internet en utilisant les protocoles standards HTTP et HTTPS.
Le débit varie suivant le lieu d'utilisation et la vitesse de déplacement de l'utilisateur :
il est plus faible pour une utilisation mobile (voiture, train, etc. en déplacement rapide) ;
il est plus élevé pour un utilisateur statique (depuis un point fixe) ;
il dépend beaucoup du lieu (position dans la cellule radio) et décroit fortement avec le nombre d'abonnés actifs simultanément dans une cellule.
Le LTE (4G) dans ses premières versions (2013/2014) permet des débits théoriques descendants de 50 à 150 Mbit/s, il est en train d’être complété, dans de nombreux réseaux, par le LTE Advanced (4G+) qui apporte des débits plus élevés.
5G
La technologie mobile de 5e génération (5G) qui permet un débit de 10 Gbit/s est envisagée comme solution de raccordement d’abonnés[6].
Les accès à Internet commercialisés dans les pays riches sont comparables entre eux. Les prix, et les stratégies nationales (notamment dans le domaine de la régulation) peuvent toutefois varier d'un pays à l'autre.
Dans le monde
En 2017, on estime que 51 % de la population mondiale a accès à Internet. C'est la première fois dans l'Histoire que plus de la moitié des êtres humains sont des internautes.
L'accès à Internet en Syrie est apparu tardivement. Après des débuts sous le contrôle de l'État, il s'est lentement libéralisé jusqu'au début de la Guerre civile syrienne.
↑L'ARCEP publie deux décisions de règlement de différends opposant France Télécom et Free Infrastructure concernant les offres d'accès et de mutualisation de leurs réseaux en fibre optique (FttH) dans les zones très denses. Ces décisions améliorent, en les clarifiant, les conditions du câblage interne des immeubles et des logements, pour les opérateurs et pour les consommateurs., Arcep., (lire en ligne)
↑Observatoire trimestriel des marchés de détail des communications électroniques (services fixes haut et très haut débit) en France - 2e trimestre 2011 - résultats provisoires (lire en ligne)