Abraham bar Hillel appartient à une famille distinguée de Fostat (qui fait actuellement partie du Vieux-Caire). Son grand-père dirigea un Beth Din (i.e. un tribunal religieux). Il est lui-même érudit et médecin[1].
En 1167, avec des rabbins, dont Maïmonide, il signe une takkanah pour « sauvegarder le respect des lois de pureté familiale en Égypte »[2].
Abraham bar Hillel est probablement aussi connu sous le nom d'Abraham le Pieux[2],[1].
Megillah Zutta
Abraham bar Hillel est principalement connu pour être l'auteur du Megillah Zutta (« Le Parchemin de Zutta » en hébreu), œuvre achevée en 1176. Il s'agit d'une composition satirique en prose rythmée, le prologue et l'épilogue étant en vers[1],[2]. Il y narre les méfaits et la chute d'un Égyptien contemporain, nommé Zutta ― il s'agit probablement de Sar Shalom ben Moses(en)[3] ― qui cherche à s'imposer à la communauté juive d'Égypte[2].
L'œuvre semble avoir eu un certain succès, eu égard au nombre de manuscrits existants[2].
Selon David Kaufmann, le Megillah est « une preuve évidente de l'influence de la poésie espagnole sur les Juifs égyptiens »[4].