Au début de 1852, l'étalon Sovereign réside au haras de Bosque Bonita, devenant un reproducteur influent. L'année suivante, Abe Buford fait partie d'un syndicat avec Richard Ten Broeck(d), la capitaine Willa Viley et Junius R. Ward, qui acquiert le poulain de trois ans, Lexington. En 1858 Lexington est vendu à Robert A. Alexander(en) du haras de Woodburn(en) pour 15 000 dollars, qui est alors le plus haut prix de vente déboursé pour un cheval américain.
Buford possède aussi, et fait courir ou élève un certain nombre de chevaux émérites comme Nellie Gray, Enquirer, Crossland, et Versailles. Mannie Gray, dont la lignée de pur-sang(en) est « l'une des juments les plus influentes dans l'histoire de l'élevage », est détenue et entraînée par Buford qui la vend à son pair Kentuckien, le commandant Barak Thomas de la ferme Dixiana(en). En 1866, le nouveau propriétaire de Leamington, le CanadienRoderick Cameron(en), l'envoie pour une saison au haras de Bosque Bonita. Bien que Leamington monte seulement treize juments cette année-là, les poulains qui naissent sont exceptionnels, dont Anna Mace, Enquirer, Longfellow, Lynchburg, Lyttleton, et Miss Alice.
Depuis la période d'Abe Buford, Bosque Bonita a été possédée par des éleveurs célèbres comme John H. Morris(d) qui a entraîné les chevaux de l'écurie Bashford Manor(en) de George J. Long pendant des années et qui a dirigé Woodburn Stud(en) pendant un bail à long terme en 1905[2]. John Morris possédait toujours Bosque Bonita dans les années 1940.
Pendant les années 1870, Abe Buford subit une série de revers financiers qui le pousse à la faillite avec au terme la perte de Bosque Bonita au profit de ses créanciers. De plus, il subit une perte personnelle dévastatrice avec la mort de son fils unique, William A. Buford, à l'âge de 23 ans en 1872. Il perd sa femme Amanda Harris Buford en 1879 et le de la même année son frère, le colonel Thomas Buford du comté de Henry (Kentucky), abat et tue le juge John Milton Elliott(en) à Frankfort (Kentucky). Tom Buford se rend à la police et est emprisonné en attendant le procès. Abe Buford vient à l'aide de son frère et dépense une grande somme d'argent pour les frais d'avocat. À la suite de l'appel du verdict de culpabilité, Thomas Buford sera finalement jugé non coupable en raison d'un état de folie et est envoyé à l'hôpital psychiatrique d'Anchorage (Kentucky).
À la fin de sa vie, Abe Buford gagne sa vie en travaillant pour des journaux hippiques. En 1884, à la suite de l'évasion, montée en épingle, de son frère Thomas de l'asile dont certains journaux écrivent qu'il est « assoiffé de sang », Abe Buford cherche la paix et rend visite à son neveu Benjamin T. Buford à Danville (Indiana). Là bas, dans sa chambre, en pleine dépression Abraham Buford se suicide. Son corps est renvoyé au Kentucky où il est enterré dans le cimetière de Lexington.
Une statue du brigadier général Abraham Buford est érigée le sur South Confederate Avenue à Vicksburg, Mississippi.
Buford, Marcus Bainbridge. "A Genealogy of the Buford Family in America" (1903) (ASINB00085UTNA)
Heidler, David Stephen, /Heidler, Jeanne T./ Coles, David J./ McPherson, James M. "Encyclopedia Of The American Civil War" (2002) W. W. Norton & Co. (ISBN978-0-393-04758-5)
Sifakis, Stewart. Who Was Who in the Civil War. New York: Facts On File, 1988. (ISBN0-8160-1055-2).