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L'abbaye Notre-Dame d'Altbronn (dont le nom complet est Notre-Dame de la Miséricorde) située à Ergersheim dans le Bas-Rhin, est fondée en 1895 par les moniales de l'abbaye Notre-Dame d'Oelenberg.
Durant tout le XIXe siècle, l'abbaye Notre-Dame d'Oelenberg est un monastère double abritant sous un même toit deux communautés trappistes, l'une masculine, l'autre féminine. Ces deux communautés ont été fondées entre 1815 et 1825 par les moines et les moniales qui étaient en exil hors de France durant les périodes révolutionnaire et impériale, respectivement à Kleinburlo et à Rosenthal, tous deux situés à Darfeld (de) en Westphalie. En 1825, les moniales, au nombre de trente-quatre[2], s'établissent dans le monastère que les moines trappistes ont fondé à leur retour d'exil[3].
Toutefois, les deux monastères connaissant une grande prospérité, au point de fonder plusieurs abbayes-filles, surtout en Allemagne et dans le Benelux ; les communautés s'agrandissant (les sœurs sont au nombre de 84 en 1893[4]), Oelenberg devient trop petit et les trappistines cherchent un nouveau lieu. Elles s'établissent, au nombre de 80[5], le 6 décembre 1895 à Ergersheim, près de Molsheim dans le Bas-Rhin[6], dans l'abbaye qui prend le nom de « Notre-Dame d'Altbronn », du nom d'un pèlerinage local qui existe depuis 1397[5]. L'abbaye est reconnue canoniquement le 8 juillet 1927[3].
La demeure où elles s'établissent est une ancienne propriété nobiliaire construite par la famille Simonis en 1826. La propriété s'étend sur quatre hectares ; l'architecte Henri (ou Eugène) Dacheux se voit confier l'aménagement de l'ancienne demeure en abbaye. La première pierre en est posée le 9 septembre 1894[4].
Le 3 décembre 2009, la communauté, qui s'estime trop petite pour les locaux d'Altbronn (vingt religieuses en 2000[4], dix-sept en 2009) et qui par ailleurs se trouve gênée par l'accroissement démographique du village et le bruit croissant occasionné[7], prend la décision de vendre et de déménager dans l'ancienne abbaye cistercienne de Baumgarten, à une vingtaine de kilomètres, dans le village de Bernardvillé[3].
Marie-Odile Faller (depuis le 3 décembre 2009)[3].
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