D'une superficie de 63 ha, il possède deux pistes : une en bitume de 1255 m sur 30 m (10/28) et une en herbe de 1000 m sur 60 m (10R/28L)[1].
Histoire
La première section de la ligne nationale aérienne, composée de 90 membres, est constituée à Royan en 1909[2].
En septembre 1910, à l'occasion de la première semaine de l'aviation à Royan, Louis Gibert effectue à bord d'un monoplan Blériot XI le trajet Bordeaux - Royan et pose son engin sur la plage de Pontaillac.
C'est lui qui effectuera le premier pèlerinage aérien en effectuant un vol au-dessus de la chapelle Notre-Dame du Platin, à Saint-Palais-sur-Mer, un oratoire datant de 1904 et dédié à Notre-Dame du Platin, patronne des aviateurs, au lendemain de la traversée de la Manche par Blériot. En 1913, ce sera au tour de Brindejonc des Moulinais d'effectuer ce même pèlerinage.
C'est en 1930 qu'est créé le premier aéro-club de Royan, sur l'emplacement du plateau de Médis.
En 1935, le maire de Royan, Paul Métadier, accepte l'implantation d'une école de mécaniciens de l'air regroupant 600 élèves à l'emplacement de la caserne Champlain (bâtiment qui accueillera plus tard le lycée professionnel Champlain, qui a été détruit depuis). Cette école verra le jour sous l'impulsion de René Caudron, constructeur d'avions. Une école de pilotage est créée parallèlement à l'aéroport municipal de Royan - Médis.
Avec l'apparition de la menace d'une guerre avec l'Allemagne, des écoles de pilotage civiles sont réquisitionnées pour former des pilotes militaires en urgence. C'est ainsi qu'avec les écoles d'Angers, d'Aulnat et d'Ambérieu, Royan - Médis est choisie pour former des mécaniciens et pilotes militaires dès sa première promotion.
L'aérodrome est équipé fin 1935 d'un grand dortoir, d'une salle de conférence, de bureaux, d'ateliers, de magasins et de hangars.
La première promotion de 1935-1936, recrutée sur concours de niveau bac, comporte une cinquantaine d'élèves.
Entre les années 70 et 90, l'aérodrome a accueilli des compagnies qui ont assuré des liaisons commerciales vers Paris.
En 1976, était mise en service la nouvelle piste de 1250 m par 30 m avec balisage lumineux puis elle fut rénovée en 2012 (pour une durée moyenne de 20 ans) puis en 1977, que fut livrée la tour de contrôle.
En 2018, l'aérodrome gérait 18 824 mouvements d'aéronefs.
Liaisons commerciales
En 1973, c'était Air Paris (ex-Air Orly) qui assurait la ligne vers Paris Orly Sud en Twin Otter, soit en ligne directe, soit via Les Sables d'Olonne (Vendée) ou Angoulême (Charente)[3].
En 1976, c'est la compagnie TAT qui assurait à cette époque la ligne saisonnière Royan/La Rochelle/Paris.
En 1977 la ligne saisonnière Royan/Paris était assurée en Nord 262 de la TAT. Elle était suspendue à l'issue de la saison à la suite d'une chute de fréquentation de 14 % (trafic 1976 : 2 100 passagers, trafic 1977 : 1 800 passagers)[4], pénalisée par l'escale à Saint-Nazaire[5].
Dans les années 1980, c'était toujours la TAT qui effectuait les liaisons saisonnières. En 1989, la ligne vers Paris s'effectuait via La Rochelle en Fairchild 227 B mais uniquement le week-end.
Au début des années 1990, une liaison voyageurs Orly/Royan sera exploitée, avec un succès mitigé, par la compagnie Air Atlantique.
↑André Berland, Les riches heures de l'aviation royannaise, in « Le Picton » n° 138 de nov déc 1999, p.49, et dans le bulletin municipal de Royan de janvier 1999