Le 45e régiment de transmissions implanté à Montélimar depuis le 1er juin 1966, a été dissous le 30 juin 2000 à la suite d'une profonde réorganisation de l'Arme des Transmissions.
En attendant une élaboration un peu plus affinée de cette présente page, des renseignements sur le 45e régiment de Transmissions peuvent être trouvés sur le site de l'Amicale des anciens du 45e régiment de transmissions et transmetteurs Drôme-Ardèche.
Ce site, créé et mis à jour par le président de l'Amicale, Honoré Maillet est dédié aux militaires ayant servi au sein du 45e mais aussi à tous les camarades transmetteurs et à tous les internautes qui portent un intérêt à l'Arme des Transmissions et au souvenir de ce régiment en particulier.
"Croire et Vouloir"
Dans l'un de ses derniers messages, quelques jours avant la dissolution du régiment, le colonel Jean Hodès, dernier chef de corps a écrit :
L'insigne du 45e régiment de transmissions est celui des Transmissions d'AFN portant en surimpression le numéro du régiment. En forme d'écu français ancien, liseré d'or, il comporte :.
Fabriqué par DRAGO à partir du mois de février 1947, cet insigne est homologué sous le n° H 328 par D.M. no 10 780/EMA/3.I du 29 octobre 1947. Quand en 1966, le 45e RIT est recréé à Montélimar, c'est à nouveau cet insigne qui est porté par ses transmetteurs.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[1],[2]:
Le régiment a eu trois drapeaux :
En 2020, pour le 20e anniversaire de la dissolution du régiment, une cérémonie est organisée permettant de dévoiler une plaque commémorative en souvenir du régiment, des camarades et du sacrifice de certains d'entre eux. La cérémonie a lieu dans le quartier Saint-Martin[3].
Le "45" n'existe pas encore. Cependant l'historique du 45 est indubitablement lié à celle de l'Arme des Transmissions qui ne prendra naissance que plus tard, le 1er juin 1942. La mission de transmettre remonte à la nuit des temps mais l'on peut fixer toutefois l'emploi militaire de la télégraphie électrique vers les années 1850.
Le Génie militaire se voit confier les premières expériences concernant le déploiement et le repliement des lignes. Le 24 juillet 1900, le Parlement vote une loi organisant, sur des bases militaires, le Service Télégraphique de première ligne. Le but de cette loi est de mettre entre les mains du Commandement un organe constitué et toujours prêt, formé de spécialistes connaissant parfaitement les matériels.
Pendant la Première Guerre mondiale, bien que les techniques ne connaissent pas d'évolution considérable, les Unités de Transmissions se développent pourtant très notablement. En 1915, il y avait 24 Compagnies de Télégraphistes et 9 Sections de radiotélégraphistes. À la fin du conflit, il y en avait respectivement 148 et 29.
À la faveur des mesures de réorganisation de l'Armée d'Armistice, le Colonel Henri Zeller, chef du Premier Bureau, soumettait à signature le document précisant la création de l'Arme des Transmissions. Le 4 mai 1942, le Général Bridoux, secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement de Vichy signait la dépêche no 3600/EMA-1 qui créait, à dater du 1er juin 1942, l'Arme des Transmissions.
Le 45e Bataillon de Sapeurs Télégraphistes du 19e Régiment du Génie (I/19 RG) complété par le personnel et les matériels dissimulés au sein même de l'Armée pendant l'occupation donne naissance au 45e Bataillon de Transmissions qui dispose de 4 compagnies (Message ministériel no 6781 EMA/1 du 11 août 1942)
Le commandant du Bataillon est le Chef de Bataillon GUERIN Jean et son adjoint le Capitaine BOUCLEY Émile.
La caserne Lemercier à Hussein Dey est considérée comme étant le berceau du 45e Bataillon de Transmissions puisque c'est dans ses murs que s'est formé le bataillon des Sapeurs Télégraphistes. Devant l'importance grandissante des Transmissions, le 45e Bataillon de Transmissions s'installera dans le Bordj de Maison-Carrée. L'appellation des hommes de troupe reste pendant les premiers temps « Sapeurs Télégraphistes ».
Le 45e régiment de transmissions, basé en Algérie fut proposé pour l’inscription « AFN », au titre de formateur des transmetteurs du 1er juillet 1958 au 17 juillet 1962 sous la dénomination de 45e RIT[4].
Provisoirement dissous en 1962, le 45e régiment d’instruction des transmissions renaît en 1966 et s’implante à la caserne Saint-Martin de Montélimar, au nord de la ville, en bordure de la nationale 7, où les transmetteurs se succèdent pendant plus de trois décennies.
Le nom de l’unité est simplifié en 45e régiment des transmissions en 1976 mais l’instruction reste sa principale raison d’être. Il forme en effet des transmetteurs pour d’autres corps, et assez peu pour les conserver lui-même. Des soldats des troupes parachutistes, de la légion ou de l’infanterie de marine viennent se former à la radio et aux techniques de communications militaires pour quelques semaines ou mois puis repartent dans leur corps d’origine. Les appelés du régiment sont instruits pendant leur premier mois de classes au camp de Donzère, à une quinzaine de kilomètres au sud de Montélimar, puis affectés pour deux mois à la caserne Saint-Martin pour parfaire leur apprentissage du langage Morse ou d’autres moyens de communication à distance, avant de poursuivre leur service dans les chasseurs-alpins, l’infanterie ou d’autres armes, tandis qu’une minorité reste sur place après sa formation[5].
De 1981 à 1984, le régiment fait partie de la 31e brigade.
Le 30 juin 2000, le régiment est dissous. Ses compagnies sont absorbées par le 28e Régiment de Transmissions d'Issoire, qui devient par cette occasion un régiment mixte "forces" et "infrastructure". Ainsi, la 4e compagnie, de Marseille, devient la 8e compagnie du 28e RT.