Démosthène quitte Athènes avec 73 navires, 5 000 hoplites et de l’infanterie légère, soit 15 000 hommes dont 3 000 Athéniens ; il ravage les côtes de Laconie[1].
Avril[3] : occupation du dème de Décélie par les Spartiates du roi Agis II. Agis ravage depuis cette position toute l'Attique tandis que l'exploitation des mines du Laurion est arrêtée, ce qui ajoute aux embarras financiers d'Athènes. 20 000 esclaves des mines du Laurion profitent de la situation pour déserter[4].
Mai : Gylippe s’empare par surprise des trois forts du Plemmyrion, tenus par les Athéniens face au port de Syracuse[2].
Fin juillet : Démosthène et ses troupes rejoignent Nicias et Eurymédon en Sicile[2]. Les Syracusains reçoivent eux aussi des renforts et améliorent leur technique navale, en renforçant la proue de leurs navires.
Août : les Athéniens, d’abord victorieux de nuit sur le plateau des Épipoles, se font refouler par Syracuse et le combat se termine en désastre. Nicias, redoutant la réaction des Athéniens, tarde à assurer sa retraite[2]. Une éclipse de lune (27 août[5]) l’incite à reculer son départ de 27 jours.
16 septembre : désastre de l’Assinaros[2]. Quand Nicias s’efforce de partir, les Syracusains, victorieux sur mer, réussissent à bloquer l’entrée du port de Syracuse en y emprisonnant la flotte athénienne. Les Athéniens, supérieurs en nombre, tentent de forcer le blocus, mais disposant de peu de place pour manœuvrer, ils sont harponnés et abordés par les navires syracusains, victorieux à nouveau. Les deux camps subissent de lourdes pertes, mais les Athéniens, démoralisés, refusent de reprendre la mer et la retraite se fait par voie de terre. 40 000 hommes épuisés sont répartis en deux corps. Démosthène se fait encercler et capitule, tandis que Nicias, vaincu dans le lit de l’Assinaros, doit se rendre à Gylippe. Nicias et Démosthène sont exécutés, et les soldats athéniens finissent comme esclaves dans les Latomies (carrières de pierre).
Affaiblissement militaire et économique d’Athènes après 413 av. J.-C. : en Sicile, Athènes a perdu 50 000 hommes, dont 12 000 Athéniens (3000 hoplites) et plus de 200 navires. La puissance militaire d’Athènes est amoindrie sur terre comme sur mer. L’occupation de Décélie par Sparte interdit l’agriculture en Attique ainsi que l’exploitation des mines d’argent du Laurion. 20 000 esclaves, pour la plupart artisans, passent à l’ennemi. Les tributs rentrent mal, et sont remplacés jusqu’en 410 av. J.-C. par une taxe de 1/20 sur le commerce de l’empire. L’ultime réserve de 1000 talents, constituée par Périclès, est utilisée pour reconstruire la flotte.
Fin septembre-début octobre : consternation à Athènes à l’annonce du désastre. Les Athéniens nomment une commission de 10 probouloi, dont fait partie Sophocle, pour réformer les institutions et tenter d’améliorer la situation[2].
Les cités de l'Eubée font part au roi de Sparte de leur désir de faire défection de la Ligue de Délos[2].
Fortification du cap Sounion par les Athéniens[2].
Scandale à Sparte provoqué par la liaison de Timaïa, fille de Stilpon et femme du roi Agis II, avec Alcibiade[2].
Début du règne d'Archélaos, roi de Macédoine (fin en 399 av. J.-C.). Il entreprend des innovations importantes pour le développement du commerce (routes), des lettres et des arts en Macédoine. Il construit des forteresses et dote son royaume de puissants moyens militaires[8]. Vers 410 av. J.-C., il établit sa capitale à Pella.
↑Ian S. Moxon et James D. Smart, Past Perspectives : Studies in Greek and Roman Historical Writing : Papers Presented at a Conference in Leeds, 6-8 April 1983, CUP Archive, , 241 p. (ISBN978-0-521-26625-3, présentation en ligne)
↑François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
↑François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
↑François Charles Hugues Laurent Pouqueville, Univers : histoire et description de tous les peuples, vol. 1, Firmin Didot, frères, (présentation en ligne)