: dissolution de l'unité à la suite de l'armistice.
Historique des garnisons, campagnes et batailles
Campagne de 1940
Avec ses deux bataillons de chars lourds Renault B1 bis, ses deux bataillons de chars légers Hotchkiss H39, son bataillon de chasseurs portés et son régiment d’artillerie tractée tout-terrain, la 1re DCr est au déclenchement de la bataille de France la plus puissante grande unité de l'armée française. Mise en place tardivement, elle n’aura pas le temps, malgré les efforts de son chef, le général Bruneau de s’entraîner correctement et partira au combat, le , dans des conditions difficiles[2].
La 1re DCR alors stationnée dans la région de Suippes participe à la manœuvre Dyle-Breda et dès le pénètre en Belgique pour venir se porter au nord-est de Charleroi. Elle manque l'occasion de participer à la contre-attaque contre la 7e Panzerdivision de Rommel le lorsque celle-ci était vulnérable. L'ordre d'attaquer lui parvient avec retard, puis quand elle fait mouvement les routes sont encombrées et ralentissent la progression. Elle doit ensuite attendre pour ravitailler, car Bruneau a placé ses camions-citernes tout à l'arrière de sa division[3],[4] conformément au règlement qui l'y obligeait et cela en dépit de ses demandes à avoir des remorques permettant de transporter du carburant[5].
Le , elle est engagée contre les 5e et 7e Panzerdivisions au profit de la IXe armée dans la région d'Ermeton - Flavion - Florennes à 15 km au sud de Charleroi dans la bataille de Flavion où, handicapée par le manque de carburant, la moitié de la division ne peut pas manœuvrer. Elle s'organise cependant en défense et réussit à mettre hors de combat « de nombreux chars ennemis » mais les siens sont finalement anéantis, plus puissants mais moins bien dirigés à cause de la faiblesse des communications radio françaises et n'ayant pas de canons antiaériens[6], et beaucoup d'entre eux se trouvant immobilisés, en panne d'essence[4]. Ses fortes pertes l'obligent à se replier à l'ouest sur Solre-le-Château.
À l'issue de ces premiers combats, la 1re DCR a perdu environ 100 chars, le 28e BCC est anéanti et il ne reste plus qu'une compagnie aux 26e et 37e BCC. De leur côté, les Allemands laissent sur le terrain entre 60 et 100 chars, 20 automitrailleuses et 20 canons antichars[7].
Le lendemain, la 1re DCR tente de défendre Beaumont mais doit à nouveau se replier abandonnant la dernière compagnie du 37e BCC, une du 25e BCC ainsi que deux batteries du 305e RA. Le , le général Bruneau et une partie de son état-major sont capturés à Bantouzelle.
À partir du , dans la région d'Esternay à 15 km à l'ouest de Sézanne, le général Welvert reconstitue à partir des débris et de renforts une nouvelle 1re DCR.
La division est engagée le dans l'Oise, au nord de Compiègne dans la région de Roye - Carrepuis - Champien. Une nouvelle fois repoussée l'unité bat en retraite et livre divers combats notamment à Pont-Sainte-Maxence (5e BCP les 6 et ).
Elle assure ensuite la protection de la VIIe armée (combat de Lieuvillers où le 34e BCC est presque anéanti), en redescendant en direction du sud et atteint la Marne qu'elle franchit à Lagny-sur-Marne le . Le groupement mécanique, constitué par les 1re et 2e DCR, le 1er BCC et la 4e DLM, continue la couverture de la VII armée tout en poursuivant sa retraite en direction de Sens atteinte le .
Ce paragraphe donne la composition initiale de la division ainsi que les modifications majeures qui lui ont été apportées au cours de la bataille de France[8].
Début juin, le général Welvert, reconstitue la 1re DCR. L'unité ne compte plus alors que 3 BCC dont un seul de chars lourds. Le 5e bataillon de chasseurs portés a été complété et remplace l'un des bataillons de chars au sein d'une brigade :
Jean-Robert Gorce, La 1re division cuirassée au combat : 1940, Toul, Editions Arès, , 272 p. (ISBN978-2-9558385-0-1)
François Vauvillier, revue Histoire de guerre, blindés et matériels, no 79 et 80 articles de La division cuirassée en 1940 et ses perspectives, 2007-2008.
Dominique Lormier, Comme des lions - mai - Le sacrifice héroïque de l'armée française, édition Calmann-Lévy, 2008, (ISBN978-2-7021-3445-0).
↑Les Événements survenus en France de 1933 à 1945 : Rapport fait au nom de la Commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945, vol. 4, Presses universitaires de France, (lire en ligne), Séance du 6 juillet 1948, p. 1163-1170.