Désireux d'améliorer les horaires de ses trains de la banlieue parisienne, le réseau de l'État fit étudier en 1913 une locomotive à forte adhérence de type Mikado-tender.
Bien que prévue en 1914, leur construction par les ateliers Fives-Lille ne put être réalisée qu'en 1922 à cause du premier conflit mondial, et sur vingt machines au lieu des soixante initialement prévues[1].
Description
Ces locomotives font penser à une version tenderisée des Consolidation de la série 140-100, tant l'esthétique de ces deux séries présente des points communs.
Elles étaient équipées d'un moteur à deux cylindres à simple expansion avec une distribution du type « Walschaerts ». La chaudière était celle des 140-100 à foyer « Crampton », avec toutefois une surface de grille légèrement inférieure. Elles furent équipées de la réversibilité à partir de 1930 avec l'arrivée des rames Talbot, puis d'une conduite de chauffage par l'avant et par l'arrière ainsi que de tampons à plateau rectangulaire. À la création de la SNCF, elles subirent diverses modifications modernisant notablement leur aspect comme la pose d'écrans pare-fumée, l'installation d'un échappement « Kylchap » avec une porte de boîte à fumée type « Nord », le remplacement des soupapes « Lethuillier-Pinel » par des types « Coale » unifiées SNCF, et du compresseur à simple effet par un bi-compound. Elles furent également munies d'un réservoir-doseur de traitement « T.I.A », d'une turbodynamo, d'une soute à combustible agrandie ainsi que de fermetures latérales sur l'abri.
Durant toute leur carrière parisienne, elles ne connurent qu'une seule affectation, le dépôt des Batignolles.
À la création de la SNCF, elles furent immatriculées3-141 TC 1 à 20.
La 3-141 TC 7 sera détruite lors de la Seconde Guerre mondiale, ramenant la série à dix-neuf unités.
Au début des années 1950, la mutation au dépôt des Batignolles de sept 141 TD supplémentaires provenant de la région Est, permit d'affecter plusieurs 3-141 TC au dépôt de Saint-Brieuc pour assurer la traction de trains de marchandises et de voyageurs sur les lignes à voie normale du Réseau breton, de Guingamp à Paimpol puis de Guingamp à Carhaix où elles circuleront jusqu'en .
L'utilisation de ces locomotives jusqu'à une période assez tardive, permit la préservation de l'une d'entre elles par l'AJECTA, la 3-141 TC 19 qui figure aujourd'hui dans la collection de l'association à Longueville[2].
Modélisme
Les 141 TC ont jadis été reproduites à l'échelle HO par l'artisan Locostyl sous forme de kit en laiton. L'artisan Télétrains avait produit un transkit à monter sur une base de 140 C Jouef.
Notes et références
↑ ab et cLes locomotives-tender de route vol. 1, Les 141T série 42.000 de l'État, par André LEPAGE, 1979, Les Éditions du Cabri.