Ștefan VII Tomșa

Étienne ou Ștefan VII Tomșa fut prince de Moldavie d'août 1563 à mars 1564. En principauté de Moldavie la monarchie était élective, comme en Pologne, Transylvanie et Valachie voisines, et le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par (et le plus souvent parmi) les boyards : pour être nommé, régner et se maintenir, il s'appuyait fréquemment sur les puissances voisines, habsbourgeoise, polonaise ou ottomane.

Chef des boyards révoltés contre son prédécesseur Ioannis Ier Vassilikos-Héraklidès il le tue à Suceava et monte sur le trône. Mais la principauté de Moldavie était vassale de l'Empire ottoman[1] et Vassilikos-Héraklidès avait augmenté le tribut annuel versé aux Turcs de 12 000 à 20 000 ducats. C'est donc en vain que Ștefan VII Tomșa, désargenté, essaie de se faire reconnaître par la « Sublime Porte ». Après avoir repoussé à grand-peine une attaque du prince Petru Ier cel Tânăr, il est chassé du trône par l'ancien prince Alexandru IV Lăpușneanu. Réfugié en Pologne, il y est décapité.

Ștefan VII Tomșa serait le père des princes Ștefan Tomșa le second de Moldavie et Leon Ier Tomșa de Valachie.

Sources

  • (ro) Constantin C. Giurescu & Dinu C. Giurescu, Istoria Românilor Volume II (1352-1606), Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, Bucureşti, 1976.
  • Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler, (ISBN 2-9520012-1-9).

Références

  1. Le fait qu'entre 1455 et 1859 la Principauté de Moldavie se soit reconnue vassale de la « Sublime Porte » ottomane ne signifie pas, comme le montrent par erreur beaucoup de cartes historiques, qu'elle soit devenue une province turque et un pays musulman. Seuls certains territoires moldaves sont devenus ottomans : en 1484 la Bessarabie alors dénommée Boudjak, au nord des bouches du Danube (ce nom ne désignait alors que les rives du Danube et de la mer Noire), en 1538 la raya de Tigina alors dénommée Bender, et en 1713 la raya de Hotin. Le reste de la Principauté (y compris la partie entre Dniestr et Prut qui sera appelée Bessarabie en 1812, lors de l'annexion russe) a conservé ses propres lois, sa religion orthodoxe, boyards, princes, ministres, armées et autonomie politique (au point de se dresser plus d'une fois contre le Sultan ottoman). Les erreurs cartographiques et historiques sont dues à l'ignorance ou à des simplifications réductrices. Voir Gilles Veinstein et Mihnea Berindei : L'Empire ottoman et les pays roumains, EHESS, Paris, 1987.

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