L'État-major de l'Armée impériale japonaise(参謀本部, Sanbō Honbu?) était l'un des quatre principaux organismes chargés de superviser l'Armée impériale japonaise.
Initialement, le ministère de la Guerre était chargé de l'administration et du commandement opérationnel de l'Armée impériale japonaise. Cependant, l'État-major de l'armée impériale japonaise fut créé en pour gérer toutes les opérations militaires, ne laissant au ministère que des fonctions administratives.
L'État-major était responsable de la préparation des plans militaires, de l'entraînement, de l'utilisation d'armes combinées, du renseignement militaire, des manœuvres et du déploiement des troupes, et de la rédaction du règlement militaire, des rapports et de la cartographie.
Le chef de l'État-major était le doyen des officiers de l'armée impériale japonaise et bénéficiait, comme le ministre de la Guerre, celui de la Marine et le chef de l'État-major de la marine impériale japonaise, d'un accès direct à l'empereur.
En temps de guerre, l'État-major était intégré au quartier-général impérial, un organisme supervisé par l'empereur et créé pour coordonner les opérations militaires et les ressources du gouvernement.
Origines et développement
Après la restauration de Meiji de 1868, les dirigeants du nouveau gouvernement de Meiji cherchèrent à réduire la vulnérabilité du Japon vis-à-vis de l'impérialisme occidental en copiant sans relâche toutes les technologies et les pratiques sociales, militaires et gouvernementales des grandes puissances européennes.
Les fonctions administratives et opérationnelles de l'armée furent divisées entre deux organismes. Le ministère de la Guerre assurerait l'administration, l'approvisionnement et la mobilisation et un État-major indépendant assurerait les plans stratégiques et le commandement militaire. Le chef de l'État-major, qui avait un accès direct à l'empereur, pouvait opérer indépendamment du gouvernement civil. Cette indépendance complète de l'armée fut codifiée par la constitution Meiji de 1889 qui plaça l'armée et la marine sous commandement direct de l'empereur, et non sous l'autorité d'un organe civil comme le Cabinet.
Yamagata Aritomo devint le premier chef de l'État-major en 1878. En raison de son influence, les chefs suivants furent plus puissants que le ministre de la Guerre.
De plus, en 1900, une ordonnance impériale (loi d'obligation pour les ministres militaires d'être choisis parmi les officiers en service actif (軍部大臣現役武官制, Gumbu daijin gen'eki bukan sei?)) décréta que les deux ministres, armée et marine, devaient être choisis parmi les généraux (amiraux), lieutenant-généraux (vice-amiraux) en service actif. En ordonnant la démission du ministre de la Guerre ou en refusant la nomination d'un général à ce poste, le chef de l'État-major pouvait amener à la démission du gouvernement et déjouer les tentatives de reformes.
L'État-major de l'Armée impériale japonaise fut aboli par les forces alliées en 1945.
Organisation
L'organisation de l'État-major de l'armée impériale japonaise a subi de nombreux changements durant son existence. Immédiatement après le déclenchement de la guerre du Pacifique, il fut divisé en quatre bureaux opérationnels et en un certain nombre d'organismes additionnels :
Chef de l'État-major de l'armée (général ou maréchal)
Vice-chef de l'État-major de l'armée (lieutenant-général)
Affaires générales (personnel, comptabilité, domaine médical, planification de la mobilisation)
G-1 (Opérations)
Département de stratégie et de tactique
Département de cartographie
G-2 (Renseignements)
Département de Russie
Département d'Europe et d'Amérique du Nord
Département de Chine
Autres départements
G-3 (Transport & Communications)
G-4 (Rapports et cartes)
G-5 (Fortifications) [de à ]
École de l'État-major
Chefs de l'État-major de l'armée
Note : Le rang donné est le dernier rang de la personne et non le rang tenu pendant le poste de chef de l'État-major . Pour exemple, le rang de maréchal n'existait qu'en 1872/3 et à partir de 1898.
U.S. War Department, Handbook of Japanese Military Forces, TM-E 30-480 (1945; Baton Rogue and London: Louisiana State University Press, 1991, reprint).
(en) Saburo Hayashi et Cox, Alvin D, Kogun : The Japanese Army in the Pacific War, Quantico, Virginia, The Marine Corps Association.,
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(en) Robert B. Edgerton, Warriors of the Rising Sun : A History of the Japanese Military, Boulder, Westview Press, (ISBN978-0-8133-3600-8)
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