Candidat malheureux du PC aux élections municipales de 1929, Émile Fouchard est élu maire de Chelles en 1935, sur une liste commune avec la SFIO, puis député de la Première circonscription de Meaux en 1936.
Opposé au pacte germano-soviétique, il quitte le groupe communiste à la Chambre des députés en septembre 1939. Apprenant que d'anciens collègues le font figurer sur le groupe ouvrier et paysan français (GOPF, reconstitution du groupe PCF), il en démissionne. Le , après avoir bénéficié d'un non-lieu dans le procès des députés communistes, il s'engage et demande à être au front, d'où il indique son adhésion au nouveau groupe parlementaire de l'Union populaire française (anciens communistes ayant rompu avec le PCF).
Libéré, Émile Fouchard siège à l'Assemblée consultative provisoire mais démissionne dès le mois de décembre 1944 et ne sollicite pas de nouveau mandat en 1945. Il revient dans la vie politique en 1953, lorsqu'il est élu conseiller municipal sur la liste « républicaine d'action municipale et sociale », opposée à la liste communiste, et victorieuse. Il se retire complètement de la vie politique en 1959, pour raisons de santé. Il meurt en 1996, quelques jours avant ses 94 ans, l'avant-dernier survivants des « quatre-vingts ».
Il est connu à Chelles pour avoir sous mandat de maire, réalisé l'achat par la ville de la propriété correspondant à l'ancienne abbaye de Chelles. La maison bourgeoise qui y avait été construite sur l'emplacement de l'ancien cloître a été transformée en hôtel de ville et les terrains, anciens jardins de l'abbaye, ont été aménagés en parc public, aujourd'hui nommé parc du souvenir Émile Fouchard.
Sources
« Émile Fouchard », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]