Le , le PrésidentFradique de Menezes publie un décret portant dissolution de l'Assemblée nationale et organisation de nouvelles élections, le . Le décret est pris après que le Président et les représentants des partis politiques aient signés un accord visant à créer un exécutif plus représentatif. Cet accord, valable pour deux mandats, est destiné à résoudre la crise politique qui a éclaté en , lorsque le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe - Parti social-démocrate, parti d'opposition, a quitté le Parlement[1].
Campagne électorale
Les principales forces politiques en lice sont l'alliance entre le Mouvement pour les forces de changement démocratique (parti du président de Menezes, nouvellement créé) et le Parti de convergence démocratique (MDFM-PCD), le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (MLSTP-PSD), parti d'opposition au pouvoir en tant que parti unique de l'État marxiste de l'indépendance jusqu'en 1991, ainsi que Uê Kédadji, une coalition de cinq partis dont notamment l'Action démocratique indépendante (ADI)[1].
La campagne, lancée le et terminée le , est axée sur la façon d'utiliser les recettes pétrolières, la modernisation de l'agriculture et de l'éducation, mais aussi sur les stratégies à déployer pour attirer des investisseurs étrangers.
La préparation des élections est assombrie par des allégations, selon lesquelles certains partis auraient distribué de l'argent aux électeurs. Le chef du MLSTP-PSD affirme également que les autres forces politiques ont dépensé de grandes quantités d'argent venues de l'étranger pour faire campagne, accusations rejetées par les partis en question[1].
Les élections ne réussissent pas à faire émerger une majorité. Le MLSTP-PSD remporte 24 des 55 sièges à l'Assemblée nationale, soit un de plus que la coalition MDFC-PCD. Les huit autres sièges sont attribués à la coalition Uê Kédadji, dirigée par l'Action démocratique indépendante de l'ancien président Miguel Trovoada.
Le , le président de Menezes met fin à trois semaines d'impasse politique en demandant à l'ambassadeur du pays au Portugal, Gabriel Costa, de former un gouvernement. Dedans, il rassemble des représentants des trois principales forces politiques[1].