L'église Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts est une église catholique située dans le 12e arrondissement de Paris au no 66 de l'avenue Ledru-Rollin.
Avant la Révolution française, le territoire correspondant au 12e arrondissement appartient à la paroisse Saint-Paul puis au domaine de Sainte-Marguerite. Mais deux établissements possédaient le privilège d’exercer la « cure d’âme » : l’abbaye de moniales cisterciennes de Saint-Antoine des Champs et l’hospice des Quinze-Vingts, fondation de Saint Louis.
L’abbaye fut supprimée en 1790 et le monastère affecté à l’hôpital Saint-Antoine en 1795. La nouvelle paroisse Saint-Antoine des Quinze-Vingts est créée le 4 février 1791 et reçoit comme lieu de culte l’abbatiale. Celle-ci est vendue comme bien national en 1798 puis détruite. La chapelle de l’hospice des Quinze-Vingts fait office d’église paroissiale un siècle durant, jusqu’à la construction de l’église actuelle qui fut achevée en 1903 et consacrée à saint Antoine le Grand le 11 novembre 1909[1],[2].
L'église est construite en brique et en pierre sur un plan basilical dans un style néoroman. Certaines parties et décorations sont typiques de l'Art nouveau de l'École de Nancy[4].
La façade est en briques et pierre. Elle s'ouvre par un portail en plein cintre festonné, baies à trois lancettes.
La coupole du chœur est réalisée en verre moulé lié par du ciment[5].
L'église est orientée globalement Est-Ouest. Elle possède une Tour-clocher édifiée sur les premières travées de la nef qui contient quatre cloches et sonnent les notes si bémol, do, ré et mi bémol, couverte d'une courte flèche d'ardoise. Elle domine l'avenue Ledru-Rollin[2].
L'église possède un accès secondaire au no 57 de la rue Traversière.
Le chœur est encadré par deux statues à l'échelle 1:1 :
Dans le chœur se tient une statue de la Vierge à l'Enfant.
À l'entrée de l'église (avenue Ledru-Rollin), à droite se trouve une statue de saint Pierre.
Une Mater Dolorosa se trouve dans l'allée sud.
Le vitrail central du chœur ainsi que les vitraux hauts des tribunes sont issus des ateliers Champigneulle et datent vraisemblablement de 1903.
Le vitrail de la rosace représente la Trinité, les Évangélistes et les anges de l'Apocalypse.
Autour de l'église, les vitraux représentent les donateurs et les saints patrons de l'église : saint Antoine, Saint Louis, Marie, Joseph, saint Pierre, saint Paul, sainte Geneviève, patronne de Paris, saint Denis, Jeanne d'Arc (elle ne sera canonisée qu'en 1920), sainte Jeanne de Chantal, sainte Marie Madeleine, sainte Élisabeth, sainte Cécile, saint François, saint Marcel, saint Charles, saint Eugène, sainte Julitte, saint Adrien[1].
Une série de trois vitraux non figuratifs ont été réalisés par la maison Duchemin et installés sur le mur sous la rosace. Installés en 2005, ils sont appelés « vitraux du centenaire »[3],[6].
En 2009, un nouveau Chemin de croix réalisé par sœur Dolorès de l'abbaye de Dourgne est installé dans les allées latérales.
En 2015, les murs de la chapelle de semaine sont rénovés et aménagés sur un projet de Christophe Hébert, architecte.
Le même a dessiné et réalisé le nouvel accueil situé dans l'église et installé en 2016.
Les orgues de tribune sont d'Aristide Cavaillé-Coll (1894) et Joseph Merklin (1907) et celles du chœur de Joseph Merklin (1909)[7].
Titulaire : Éric Lebrun[8]
L'église est accessible par la ligne de métro 8 aux stations Ledru-Rollin et Bastille, et par la ligne de métro 1 aux stations Bastille et Gare de Lyon.
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