L'éducation de la Vierge est un thème de l'iconographie chrétienne qui apparaît au Moyen Âge mais se développe surtout à partir du XVIIe siècle, à la suite du concile de Trente (1545-1563). Il met en scène Marie apprenant à lire sous la direction de sa mère, Anne. Plus rarement, Anne enseigne la couture ou le tissage à sa fille. Joachim, le père de Marie, est parfois présent.
Cependant, François Bœspflug note que l'éducation de Marie ne figure pas dans les apocryphes car « ceux-ci indiquent que Marie quitte ses parents à l’âge de trois ans pour être consacrée à Dieu – nulle source n’indique qu’Anne aurait été l’institutrice de sa fille »[1].
La présence de ce thème dans l’iconographie chrétienne est tardive, vers la fin du Moyen Âge (exception faite de l'Angleterre, où il apparaît plus tôt), et ne se répand qu'à partir du XVIe siècle quand Anne devient une sainte populaire[1]. L'éducation de Marie devient alors un sujet majeur dans l'art de la Contre-Réforme, en particulier dans les retables et la statuaire[1].
↑ ab et cFrançois Bœspflug, « La sainte Anne des peintres et des sculpteurs », Institut Jacques Cartier, Poitiers, Institut Géopolitique et Culturel Jacques Cartier, (lire en ligne).