Éducation chez les Témoins de Jéhovah

L'éducation chez les Témoins de Jéhovah est basée sur leur compréhension de la Bible, qui est publiée dans les publications de la société Watchtower. L'obéissance et le respect sont les qualités les plus souvent mise en avant par cette éducation.

L'éducation au sein du mouvement comprend des pratiques régulières comme l'assistance aux réunions de la congrégation, l'étude des publications du mouvement et la prédication. Cela implique aussi le refus de célébrer les fêtes religieuses et patriotiques, ainsi que le fait de se séparer d'avec ceux qui ne font pas partie du mouvement.

Cette éducation fait l'objet de critiques de la part d'associations de lutte contre les sectes, de commissions parlementaires et d'ex-membres.

L’éducation religieuse des enfants

Le rôle des parents

Les Témoins de Jéhovah n’ont pas d’école confessionnelle ni de cours religieux destinés spécifiquement aux enfants. Ce sont donc aux parents d'assurer l’éducation religieuse de leurs enfants. Cette éducation commence dès la petite enfance, avec des lectures de la bible et des écrits du mouvement, et la participation aux différentes activités des Témoins de Jéhovah : assistance aux réunions, prédication, étude des publications en famille et aux réunions.

Le baptême

De tendance anabaptiste, les parents ne baptisent pas les nourrissons, car pour eux le baptême doit être volontaire et conscient, à un âge où la personne est en mesure de comprendre l'engagement qu'elle prend. Toutefois, les enfants ont la possibilité de se faire baptiser, s’ils apportent la preuve d'une maturité suffisante et qu’ils désirent devenir des disciples. Ils doivent pour cela s'identifier à des « proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume » en participant régulièrement à l’activité de prédication de porte en porte ou autre, et prendre une part active aux réunions organisées dans la congrégation.

Le baptême n'est donc pas réservé à de jeunes enfants, mais à ceux qui ont été capables d’assimiler l’enseignement religieux. Dans la pratique, certains se font baptiser vers l'âge de 10 ans, d'autres beaucoup plus tard. Un enfant peut très bien avoir compris toutes les connaissances élémentaires nécessaires à son baptême, celles-ci étant répétées très fréquemment lors des réunions de la congrégation et lors de l’étude des publications mises à sa disposition[1],[2].

Concrètement, les enfants ne sont pas systématiquement baptisés. Comme le note Nathalie Luca, anthroplogue au CNRS, « des recherches sociologiques ont montré que très peu de ces enfants devenaient eux-mêmes Témoins de Jéhovah, ce qui montre qu'ils ne sont pas totalement aliénés par le groupe »[3]. En effet, d'après l'enquête de la SOFRES[4], parmi l'ensemble des foyers ayant des enfants, seuls 27 % ont baptisé tous leurs enfants, et 28 % certains d'entre eux.

L’éducation scolaire

École

Les enfants des Témoins de Jéhovah fréquentent dans leur immense majorité l’école publique, le mouvement n’ayant pas d’école confessionnelle[5]. Les publications des Témoins de Jéhovah recommandent aux enfants d’adopter une attitude respectueuse à l’école[6]. Aussi les enfants des Témoins de Jéhovah sont-ils bien adaptés au système éducatif. C'est ce que confirment deux inspecteurs généraux de l’Éducation nationale, membres de la Cellule de Prévention des Phénomènes Sectaires (CPPS) : « J’ai l’habitude de dire que dans l’éducation nationale, ces enfants sont des élèves « parfaits ». Ils sont parfaitement disciplinés, ils travaillent, ce n’est pas avec eux que l’on va avoir des problèmes. S'agissant des enfants Témoins de Jéhovah, je confirme ce que dit mon collègue : jamais nous n'avons de signalement nous alertant sur leur comportement. Il est vrai que nous les connaissons souvent mieux que les autres, parce que, souvent, ils affirment leur engagement. Leurs parents sont d'ailleurs souvent connus de tous. Mais force est de constater que ce sont souvent des enfants particulièrement bien adaptés à notre organisation scolaire. Leur scolarité ne pose pas de problème[7] ». Ils ont généralement bonne réputation. Le journaliste écrivain Thomas Lardeur a fait l'éloge du comportement de leurs enfants en milieu scolaire, mettant en avant leurs qualités : « Diverses enquêtes et témoignages le confirment, les enfants Témoins de Jéhovah sont scolarisés, en général bien élevés, et se montrent respectueux à l'égard de leurs professeurs, sincères dans leur souci d'aider leur prochain[8] ».

Les publications du mouvement conseillent toujours le dialogue et une attitude respectueuse à l'égard des enseignants lorsqu'il s'agit de refuser de participer à une activité interdite par le mouvement[9]. Le mouvement s'imposant de rester neutre quant aux affaires du monde, les enfants ne participent donc pas aux élections de délégués de classe ni ne se portent candidats à celles-ci[10],[11] (ce qui n'est plus d'actualité en France[réf. nécessaire]).

Une enquête de la SOFRES menée sur juillet-août 1998 signale que « trois familles sur quatre font participer leurs enfants aux activités culturelles et sportives de l'école, deux tiers aux activités sociales, classes vertes, classes de neige, etc[4].».

Études supérieures

Une enquête menée en 2008 aux États-Unis sur l'ensemble des religions, par le Pew Research Center, indique que le pourcentage de diplômés universitaires est le plus faible de toutes les religions[12].

La Société Watchtower n’interdit pas impérativement les études, mais elle s’efforce de démontrer au travers de ses publications et discours qu’il est préférable d'en limiter la durée[13],[2],[14] pour éviter de mettre en danger sa spiritualité au contact de l'enseignement profane : philosophie, préhistoire, évolution, etc[15].

De plus, considérant que le jour du jugement divin appelé Har-Maguédôn est très proche, les publications du mouvement estiment qu’il n’est pas très utile de faire de longues études et qu'il est préférable de consacrer le temps qu’il reste à l’œuvre de prédication[16].

Certains parents Témoins de Jéhovah font le choix de faire suivre des études plus longues à leurs enfants. Dans leur enquête, le journaliste Frédéric Lenoir et la sociologue des religions Nathalie Luca ont noté une évolution dans la place accordée à l'éducation scolaire des enfants. Ils s'appuient sur un exemple certes exceptionnel, mais mettant en valeur ce changement : le plus jeune bachelier de France de l'année 1996 à l'âge de 15 ans, de parents Témoins de Jéhovah a été accepté en classe préparatoire aux grandes écoles[17]. Depuis un certain temps, l’organisation encourageait des études plus poussées notamment en informatique ou dans le domaine du droit[1]. Dans la pratique, l'enquête de la SOFRES[4] confirme aussi la tendance dans l'amélioration du niveau scolaire, le niveau d'instruction des interviewés étant voisin de celui de la moyenne des Français[18] : « Le niveau d'instruction des interviewés est également voisin de celui de la moyenne des Français, sauf pour la catégorie des diplômés de l'enseignement supérieur de cycle long (BAC + 5) qui, elle, est sous-représentée par rapport à la moyenne : 3 % contre 12 % en national. Ce taux est cependant plus élevé (7 %) dans la tranche d'âge 15 à 34 ans. C'est dans la tranche d'âge des 50 ans et plus que le niveau d'études est le plus faible : 40 % des interviewés appartenant à cette tranche possèdent seulement le certificat d'étude ; le niveau s'élève dans les tranches les plus jeunes ».

Ces informations, qui se concentrent sur les Témoins de Jéhovah de France, doivent être nuancées avec les chiffres des autres pays.

L’enseignement de la philosophie au baccalauréat en France et les jeunes Témoins de Jéhovah

« Au travers de la maîtrise de la philosophie, ce qui est visé c’est la liberté de penser, liberté constitutive de la formation de l’homme et du citoyen, et contribuant à fonder l’idéal français de la République. » affirme Mark Sherringham, inspecteur général de l’Éducation nationale[19].

Partant de cela, les jeunes bacheliers[20] témoins de Jéhovah ne voient certainement dans la préparation à l’épreuve de philosophie qu’un apprentissage républicain à l’usage de la liberté de penser. Et ce, parallèlement à leur formation missionnaire d’expression publique de leurs croyances, autorisée par la laïcité. C’est ainsi, qu’ils n’ont jamais émis aucune objection de conscience face à l’obligation d’assister en terminale à plusieurs heures de cours de philosophie par semaine toute une année scolaire (8 h en série L, 4 h en série ES, et 2 h + 1 h en série S) et dans la voie technologique (1 h + 1 h).

Cette question au sein des familles témoins n’est d’ailleurs pas abordée pas plus que dans l’enseignement officiel (réunions, publications). Une explication résidant dans le fait que cette matière apparaît comme étant un « genre littéraire » (selon l’expression polémique de Jean-François Revel) de plus ; partie de l’éducation profane humaniste courante et acceptée jusque-là.

Il n’en existe pas moins une critique radicale à l’égard de la philosophie en général dans la littérature de la société Watchtower[21] que l’on retrouve aussi dans nombre de courants spiritualistes[22].

Critiques

Éducation religieuse

Des organismes de lutte contre les sectes[23] dénoncent certaines interdictions comme nuisant à l'intégration sociale de ces enfants, ainsi que la conception diabolisante de la société actuelle et l'enseignement apocalyptique des Témoins de Jéhovah, les conséquences liées à l’excommunication du mouvement, à laquelle peut aboutir un baptême parfois précoce, irréfléchi ou même forcé. un emploi du temps chargé et le risque mortel que représente le refus de la transfusion sanguine dans certains pays. De son côté, le mouvement met régulièrement en avant des jeunes épanouis au sein de leur religion et qui mèneraient une vie "normale"[24], parfois à l'aide d'enquêtes sociologiques[25].

Les Témoins de Jéhovah enseignent de leur côté que les enfants doivent respect et soumission à leurs parents. Ils doivent leur obéir en toute chose, pourvu que les demandes des parents soient en conformité avec l'enseignement du mouvement religieux. Ou comme ils le disent "en accord avec la Bible". De leur côté, les parents ont la responsabilité de les éduquer. Ils doivent passer du temps, étudier la Bible avec eux et combler à la fois leurs besoins spirituels et affectifs[26]. Il est recommandé aux parents de ne pas discipliner leurs enfants de façon dure ou cruelle[27]. Aux critiques, les Témoins de Jéhovah font remarquer que tout parent se souciant de son enfant agit de manière responsable en s'acquittant fidèlement de ses responsabilités envers lui. Ils estiment que l'éducation reçue au sein de leur mouvement contribue à faire plus tard des adultes épanouis et responsables, non-sujets aux comportements à risques telles que le suicide, le tabagisme ou la drogue. Ils affirment en outre respecter la volonté d'un enfant qui, devenu adulte, ne désire plus suivre l'enseignement du mouvement[28].

Selon M. Emmanuel Jancovici, chargé de mission pour la coordination, la prévention et le traitement des sectaires, même dans les communautés ouvertes sur l’extérieur, les enfants « sont conçus pour devenir des adeptes, et rien d’autre ». Dans tous ces groupes, les enfants réservent beaucoup de temps à la prière, à la formation religieuse et au prosélytisme. Estimant qu’un enfant Témoin de Jéhovah consacre, par semaine, dès l’âge de huit ou dix ans une vingtaine d’heures au groupe, ce qui est considérable si on ajoute ce temps à celui de sa scolarisation, il en conclut que : « la situation est totalement déséquilibrée », le temps de l’enfance n’étant plus respecté. En somme, si l'on en croit les sceptiques, "un enfant Témoin de Jéhovah n'a pas de temps pour ses loisirs et il n'y a pour lui que la religion et l'école".

M. Nicolas Jaquette a exposé devant la commission d’enquête la semaine-type d’un enfant Témoin de Jéhovah :

«  Le rythme est très dense, mais doit s’apprécier sur une semaine. Chaque jour un « programme spirituel » vous est attribué. Comme tout Témoin de Jéhovah, les enfants sont astreints aux trois réunions – pour ma part, c’était deux heures le mardi, une heure le jeudi et deux heures le dimanche – et à la prédication, quand bien même ils ne sont ni baptisés ni proclamateurs. Les parents envoient très tôt leurs enfants en prédication, et ils deviennent à 13 ou 14 ans (et même 11 pour certains) proclamateurs non baptisés. À ce programme extérieur à l’environnement familial relativement dense vient s’ajouter pour l’enfant un programme personnel : il doit préparer chacune des réunions de son propre chef en reprenant les publications fournies par la secte, vérifier l’exactitude des versets dans la Bible, soit en général une heure à une heure trente de travail de préparation la veille de chaque réunion. Sans oublier les activités à l’intérieur du cercle familial : « le texte du jour », c’est-à-dire un petit livret dont on lit, chaque jour, un petit texte suivi des explications qu’en donne la secte, la lecture de la Bible en famille, qui dure environ trois quarts d’heure, et la lecture personnelle que l’enfant doit faire chaque soir, durant trois quarts d’heure également. J’ai calculé qu’un enfant de primaire devait ainsi consacrer à la secte quasiment vingt-trois heures par semaine…  »

Ce qui revient à l'empli du temps d'un lycéen.

De leur côté, les Témoins de Jéhovah font remarquer que le temps consacré à leurs offices est similaire d'un point de vue quantitatif à celui observé chez les pratiquants réguliers des grandes confessions religieuses[29]. Par exemple, le rythme de deux réunions par semaine correspond à une cadence normale chez les groupes protestants[30]. Or, cet emploi du temps chez les autres religions ne semble pas faire l'objet de polémiques.

Plusieurs enseignements inculqués à l'enfant (notamment la référence à Satan et l'enseignement apocalyptique) sont sujets à débat de la part de critiques du mouvement religieux[2],[14].

Une grande partie de l’enseignement de la Société Watchtower repose sur la croyance en la domination de Satan dans le monde actuel : le monde va mal car il est dominé par Satan qui cherche à détourner l’humanité du vrai Dieu. Ceux qui rejettent ou qui s'opposent à l'enseignement du mouvement religieux sont égarés par Satan. Cet enseignement fondamental est sans cesse répété à l’enfant, notamment au travers des publications qu’il étudie et durant les cinq réunions de la congrégation. Ce qui endoctrine l'enfant et lui fait penser que si quelqu'un se moque de lui c'est Satan qui le contrôle. S'il adhère complètement aux idées de l'organisation religieuse, il n’en sera pas perturbé, car lui, dans la « Vérité », se sentira en sécurité parmi les vrais serviteurs de Dieu. S'il n'adhère pas c'est qu'il est lui-même égaré par Satan et cela peut aller jusqu'au placement de l'enfant en pension[31].

Un autre enseignement majeur de la Société Watchtower, fondée sur sa lecture du livre de l’Apocalypse, est la croyance en l’imminence de la destruction de ce « système de choses » au jour d’Har-maguédôn. Les publications étudiées par l'enfant présentent des descriptions de cette guerre[32], ainsi que la promesse d’un magnifique paradis pour les serviteurs zélés de Jéhovah. La Société Watchtower utilise de nombreuses images qui opposent des scènes bucoliques de paradis terrestre à des scènes de destruction : hommes et femmes terrifiés tentant de fuir une pluie de météorites, crevasse s’ouvrant sous les pieds d’une foule apeurée, éclairs zébrant le ciel.

Aux critiques ayant trait à ces enseignements, les Témoins de Jéhovah rappellent qu'enseigner la croyance en l'existence du Diable et l'imminence de l'apocalypse n'est pas condamnable d'un point de vue juridique. En effet, l'article 14 de la Convention internationale des Droits de l'enfant, l'article D.131-15 du Code de l'Éducation, et l'article 371.1 du Code civil, reconnaissent aux parents le droit d'élever leur enfant selon les croyances religieuses de leur choix. Aussi, critiquer le choix de parents d'enseigner à leur enfant leur propre foi peut être interprété comme une remise en cause ce droit fondamental reconnu par de hautes instances. De plus, ces croyances, souvent stigmatisées dans le cas des Témoins de Jéhovah, ne leur sont pas forcément spécifiques (groupes évangéliques ou pentecôtistes par exemple).

Critiqués pour leur refus de prendre part aux fêtes d’autres religions, les Témoins de Jéhovah notent que de nombreux enfants musulmans ou juifs ne célèbrent pas certaines d'entre elles (notamment Noël), sans pour autant être considérés comme non intégrés d'un point de vue social. De plus, 22 % des français déclarent ne pas être attachés à la célébration de Noël[33], ce qui n'est généralement pas considéré comme un signe de désocialisation. De plus, un sondage a révélé que les mots préférés des enfants ont trait aux gourmandises et aux animaux ; les mots 'anniversaires' et 'Noël' n'ayant pas été cités[34].

Éducation scolaire

Prédication à l'école

En ce qui concerne la prédication, la littérature des Témoins de Jéhovah relate fréquemment l'exemple d'enfants ayant fait des exposés sur leurs croyances et/ou distribué des publications à l'école, mais précisent souvent que cela ne concerne que les pays où la loi l'autorise[35]. Il est demandé aux enfants français de se conformer à l’obligation faite en France de respecter la laïcité en milieu scolaire, c’est-à-dire ne pas d’activité de prédication ou de diffusion d’écrits religieux dans l’enceinte scolaire, mais leur recommande toutefois de « défendre la vérité » si un sujet religieux est abordé pendant un cours[36],[37].

Selon le rapport parlementaire de 2006, « l’institution scolaire est loin d’être un sanctuaire dont seraient exclues les manœuvres de prosélytisme ; celles-ci peuvent être en effet, le fait des jeunes adeptes eux-mêmes et être dirigées vers d’autres jeunes ». M. Daniel Groscolas, président du Centre contre les manipulations mentales, a mis l’accent sur ce problème crucial : « Les Témoins de Jéhovah, par exemple, donnent pour directive aux enfants de fréquenter les écoles pour y faire du prosélytisme (...) Cela pose problème, car si la législation oblige le personnel de l’école publique à respecter une neutralité absolue, elle n’interdit pas aux élèves d’affirmer leurs croyances. Certaines sectes ont bien compris tout le profit qu’elles pouvaient en tirer.»

M. Alain Berrou, ex-adepte des Témoins de Jéhovah, a apporté un témoignage personnel :

« Si j’ai été endoctriné à l’école, ce n’est pas par accident, mais dans le cadre d’une campagne internationale adaptée à chaque pays. Ce que je prenais pour des discussions anodines avec des camarades de classe répondait en fait à un vaste programme de prosélytisme. Il aura dans mon cas fallu deux ans pour me persuader d’un certain nombre d’idées, suivant un processus parascientifique, mensonger et exhaustif. Petit à petit, je me suis mis à changer et à accepter des idées qui m’inspiraient jusqu’alors beaucoup de réticence. Poussé par la simple curiosité à l’égard d’un camarade de classe, je me suis trouvé engagé dans ce que je pensais être des discussions anodines – en fait, un processus pédagogique d’endoctrinement qui m’a conduit à me lier à une organisation et à une idéologie par un contrat. Je récuse le mot « baptême » qui vise à donner à l’idéologie et aux pratiques des Témoins de Jéhovah un masque confessionnel. Mais à la différence d’autres « mouvements », on est petit à petit conduit par le raisonnement et la persuasion à ce qu’ils appellent « baptême » et qui s’avère en fait être un contrat avec une organisation.  »

Rapports parlementaires français

En France, le rapport parlementaire de 1995 classait le mouvement des Témoins de Jéhovah parmi les « mouvements apocalyptiques » qui prédisent la fin du monde régulièrement et parmi ceux qui pratiquent « l'embrigadement des enfants sous une forme plus ou moins insidieuse » .

En 2006, le rapport parlementaire relatif à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, remis le [6], évoque les Témoins de Jéhovah en ce qui concerne le conditionnement et la culpabilisation des enfants (pages 24 et 36), l'emploi du temps chargé de ces enfants (page 25), la prédication indirecte à l'école (pages 26 et 27), les troubles psychologiques qu'engendrerait "la séparation d'avec le monde" (pages 29 et 30), l'incapacité du développement de l'autonomie (page 32), les risques de non-dénonciation d'abus sexuels sur mineurs (pages 39 et 40), les difficultés psychologiques de la sortie du mouvement (page 51), le problème des transfusions sanguines (pages 65 à 68 et 129 et 130) :

La commission d’enquête parlementaire avait envoyé un questionnaire à la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah. Le courrier en date du adressé par son président en réponse à ce questionnaire est d’ordre général et s’abstient de répondre point par point aux questions posées. Il indique notamment : « Les termes de votre questionnaire révèlent que notre confession religieuse n’est pas concernée par les investigations demandées ». Il mentionne que « les parents Témoins de Jéhovah confient leurs enfants aux établissements scolaires et mettent tout en œuvre pour assurer leur épanouissement et leur insertion sociale et professionnelle »[6].

De leur côté, les Témoins de Jéhovah estiment que la commission parlementaire relative à l'influence des mouvements sectaires sur les mineurs n'a pas respecté le débat contradictoire en refusant de les auditionner[38].

M. Jean-Michel Roulet, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a expliqué que les enfants Témoins de Jéhovah entendent chez eux un discours qui discrédite l’enseignement qu’ils reçoivent à l’école : « On demande ainsi à ces enfants d’apprendre et de réciter quelque chose en quoi on leur dit de ne pas croire et qu’on leur présente comme une création du diable. Ils sont donc en apparence en milieu ouvert, mais sont en fait en milieu fermé, en étant obligés de jouer la comédie. » Ces propos ont été illustrés par le témoignage de M. Nicolas Jaquette, jeune ex-adepte, concernant tant l’enseignement que les choix de lecture :

«  En entrant à l’école, l’enfant est déjà préparé à ce qui lui sera enseigné à l’aune de l’enseignement de la secte : ce qui correspond à ce qu’on lui a déjà enseigné est acceptable, ce qui ne correspond pas n’est qu’objet de mépris. […] Le Témoin de Jéhovah s’entend clairement répondre : « s’il y a de la littérature extérieure intéressante, on vous le fera savoir. Mais ne vous y intéressez pas de votre propre chef : passez plus de temps à étudier pour vous persuader de votre foi et vous convertir davantage encore, approfondissez votre étude personnelle, mais n’allez pas voir à l’extérieur ». De fait, ce mépris soigneusement cultivé à l’égard des historiens, des scientifiques, du milieu enseignant, du milieu médical, rend le Témoin de Jéhovah enfant totalement imperméable à tout ce qu’on peut lui apprendre dans le milieu scolaire : dès lors que cela ne correspond pas au credo de la secte, ce n’est pas acceptable, c’est faux. Il aura donc un réflexe d’autodéfense et bloquera sans même s’en douter son esprit à toute absorption.  »

Le rapport de la commission d’enquête évoque "les difficultés psychologiques des sortants de sectes" estimant qu'elles sont les plus considérables et les plus durables puisque celle-ci implique outre une perte de repères, la rupture de nombreux liens affectifs, familiaux et amicaux. D'après ce rapport, le jeune dont les parents sont restés adeptes fera ainsi, en général, l’objet d’un rejet de leur part. M. Nicolas Jaquette, jeune ex-Témoin de Jéhovah a "longuement fait état de la détresse affective qui en résulte, après avoir indiqué que seul un accompagnement par une association lui avait permis de franchir cette étape" :

« En effet, parmi les éléments qui dissuadent d’en sortir […], il y a le fait que la secte interdit à ses adeptes tout contact avec ceux qui la quittent ou en sont exclus. Et dans la mesure où l’adepte n’a de contact qu’avec les gens de la secte, la quitter revient à se séparer de tout son environnement affectif et à se retrouver dans un monde où l’on n’a aucun lien. C’est en fait un chantage à l’affectif, et une grande force dont usent les Témoins de Jéhovah pour conserver leurs adeptes et même faire revenir certains démissionnaires qui se retrouvent rapidement en détresse affective dans un monde où ils ne connaissent personne. Du coup, ils reviendront « par défaut » dans la secte pour y retrouver ce lien affectif. Depuis que j’ai quitté la secte, je n’ai plus aucun contact avec mes parents. Ils sont allés en s’amenuisant jusqu’à ne se réduire qu’à de brefs appels au téléphone : « Tu as quand même conscience des conséquences de tes choix ? » Ils m’ont abandonné, je ne suis plus leur fils. » »

En réponse à une interrogation du président Georges Fenech sur les troubles psychologiques constatés au cours de sa vie professionnelle, Me Line N’Kaoua, avocate, a déclaré : « Le plus souvent, nous rencontrons des enfants marginalisés, victimes d’une rupture avec la société. Ils ne participent pas à certaines fêtes. Certains enfants Témoins de Jéhovah jettent les boules de Noël quand la maîtresse demande de décorer le sapin. Certains refusent de participer à des activités extrascolaires, parce qu’il ne faut pas de compétition. Certains enfants sont en grande souffrance et l’expriment par des cauchemars, par un rejet de l’autre parent, rejetant par exemple toute la lignée paternelle lorsque le père n’est pas adepte de la secte. » M. Nicolas Jaquette a décrit devant la commission d’enquête "ce processus de manipulation, en évoquant la souffrance qui en résulte" :

«  Les relations avec les autres sont évidemment des éléments auxquels les enfants sont très sensibles, surtout lorsqu’il s’agit de concrétiser ces liens au moment de fêtes qui sont autant de moments de cohésion sociale. Pour donner une bonne image du mouvement, on permet aux enfants de côtoyer les autres, mais d’une manière encadrée et très limitée. Parmi les messages les plus répétés : "Vous avez des amis dans la congrégation, n’allez pas vous en faire ailleurs." […] Dans le même temps, les gens de l’extérieur sont appelés « le monde », dont toute la littérature des Témoins de Jéhovah dit qu’il est méchant, sous la coupe du diable et appelé à disparaître. La diabolisation vaut pour les petits camarades d’école, dont on apprend à se méfier ; […] Les fêtes sont un sujet particulièrement douloureux pour tous les enfants Témoins de Jéhovah, même si on leur apprend que ce n’est pas le cas : voir se succéder tous les réveillons de Noël, du jour de l’An, les anniversaires, sans qu’il ne se passe rien d’autre qu’un jour normal, entendre le lendemain tous les copains parler des cadeaux qu’ils ont reçus […] On vous apprend à déblatérer toute une série de slogans pour vous justifier et surtout vous surprotéger vous-même de la douleur que ressent un enfant séparé des autres par de telles circonstances : être invité à un anniversaire et ne pas pouvoir y aller, ne pas pouvoir fêter le sien… Je ne sais même pas quel âge ont mes parents : on n’a jamais fêté leur anniversaire. Pour tout le monde, cette fête annuelle permet d’avoir une idée du temps qui passe pour les autres. Moi, je n’ai pas cette notion-là, y compris pour des amis proches. Cela peut paraître banal, mais lorsqu’on y réfléchit après coup, on s’aperçoit que ces situations totalement décalées, ajoutées les unes aux autres, en viennent à former un bagage terriblement lourd à porter…  »

Les moqueries dont ont à souffrir ces enfants contraints à la différence ont été évoquées par M. Nicolas Jaquette, en réponse à des questions posées par M. Serge Blisko, membre de la commission d’enquête, qui portaient sur les réactions de la société face au comportement « étrange » ou pour le moins réservé de ces enfants. M. Nicolas Jaquette a décrit dans ces termes le phénomène d’emprise mentale qui conduit l’enfant à l’acceptation de sa souffrance :

«  Le comportement "bizarre" que l’enfant est tenu d’adopter à l’égard de ses camarades – refus des anniversaires, obligation de placer des mots conformes à l’idéologie de la secte – est évidemment de nature à susciter la moquerie, ce qui le rend d’autant plus pénible. Lorsque l’on arrive à l’adolescence, on n’a déjà pas besoin d’être Témoin de Jéhovah pour y prêter le flanc : mais ne pas s’habiller à la mode, aller en prédication faire du porte-à-porte en costume-cravate, ne pas aller aux anniversaires et pas davantage en boum et en sortie, cela fait beaucoup… Et face aux autres qui se moquent de lui, l’enfant Témoin de Jéhovah est conforté dans son statut de victime tel que le présente la secte : le monde vous persécute parce que vous êtes les élus ; comme Jésus a été persécuté, tu le seras également ; si on te persécute à l’école, c’est donc que tu es dans le vrai. Et cela fonctionne très bien : l’enfant trouve normal de se faire persécuter, même si c’est extrêmement douloureux et même insupportable. »

En ce qui concerne le bien-être des enfants, certaines études ont abouti à des conclusions radicalement différentes de celles avancées par leurs détracteurs. Par exemple, à propos de ces derniers, une étude combinant une approche psychologique et juridique déclarait : « non seulement l'attachement aux parents dans l'enfance n'est pas insécure, mais il a tendance à être plus sécure que les normes » ; « le niveau de bien-être est comparable aux normes et il existe même un optimisme par rapport au futur »[39].

Également, le sociologue Jean-François Mayer fait remarquer que d'une manière générale l'étape de conversion/déconversion est un pas très sérieux dans la vie de quelqu'un, qui peut tout à fait remuer toutes les couches de l'individu surtout si celui-ci prenait très à cœur son culte, voire créer des tensions avec le reste de sa famille[40]. Cette remarque générale ne spécifiait pas les Témoins de Jéhovah en particulier et montre que cela peut concerner également les grandes religions, et donc qu'un enfant élevé dans une famille très croyante et pratiquante reste marqué par l'enseignement religieux qu'il a reçu, quand bien même il décide de quitter cette religion.

Selon Didier Leschi, chef du bureau central des cultes, ayant témoigné sous serment devant la Commission parlementaire relative à l'influence des sectes sur les mineurs, les jeunes de confession pourtant reconnues tels que l'Islam et souhaitant abandonner leur héritage spirituel, rencontrent parfois de très fortes pressions pour rester au sein du groupe, ce qui va parfois très loin. Il s'étonne pourtant que ce genre de comportement ne soit pas mis à l'index par la Commission parlementaire qui préfère se cristalliser majoritairement sur le sort des enfants Témoins de Jéhovah qui, d'après lui, pose moins de problèmes[41].

Celle-ci doit être refusée par tous les membres du mouvement pour obéir à un commandement divin, tel que leur en donne leur compréhension de la Bible. Tous possèdent une carte qu’ils renouvellent chaque année pour demander aux médecins de ne pas leur administrer de transfusion sanguine en cas d’accident ou d’opération chirurgicale. La règle est la même pour les enfants mineurs qui doivent eux aussi s’abstenir de sang, ce qui suscite des critiques[13],[2],[6],[14] Les techniques ne faisant pas appel à la transfusion de sang sont de plus en plus fiables et courantes, néanmoins il reste encore de certaines situations où la transfusion sanguine semble demeurer la seule solution thérapeutique, notamment en cas d'accident. Dans de nombreux pays, la justice intervient dans les cas litigieux et ordonne que l’autorité parentale soit suspendue afin que la transfusion soit administrée[42]. En France, dans le cas des mineurs, le médecin doit prendre les décisions qu'il juge nécessaires à la santé de l'enfant, même contre l'avis des parents (cf. partie juridique). C'est ainsi qu'en Europe occidentale, aucun décès de mineurs n'est survenu faute de transfusion depuis plusieurs années[43]. Cependant, certains pays ont une législation qui ne protège pas aussi bien l’enfant mineur et aujourd’hui, des enfants meurent encore dans le monde, pour avoir refusé cette technique médicale[44],[45].

Si la commission d’enquête reconnaît qu'il ne lui appartient pas de porter un jugement sur les croyances des Témoins de Jéhovah, elle estime qu'il lui revient de dénoncer les effets de ces dernières sur la santé et le psychisme des enfants. Le rapport explique :

« Appelés à incarner l’image du martyre exemplaire, les jeunes Témoins de Jéhovah espèrent « devoir être opéré(s) pour pouvoir, le jour de l’opération, prouver qu’on est un bon Témoin de Jéhovah en refusant la transfusion sanguine »(5). C’est dans cette logique qu’un article du 24 mai 1994, publié dans la revue jéhoviste Réveillez-vous !, présentait les photographies de vingt-quatre enfants de différents pays, morts pour avoir volontairement refusé une transfusion sanguine et qu’il indiquait comment l’attitude de ces petits malades avait eu, sur le corps médical, un impact positif pour la secte. Leur refus inébranlable de la transfusion avait impressionné le personnel hospitalier qui, du coup, se posaient des questions et pour certains se laissaient endoctriner par la suite (1). Cette éducation des jeunes enfants et cette préparation au martyre sont en soi extrêmement inquiétantes. Quant à l’attitude des parents qui conduit à mettre en péril la santé de leur enfant, voire à mettre en jeu son pronostic vital, en refusant toute transfusion sanguine, elle est inacceptable ; elle constitue un trouble à l’ordre public, selon l’analyse exposée devant la commission d’enquête par M. Jean-Olivier Viout, qui a notamment précisé : « Quand la vie d’un enfant est en danger, l’État ne doit pas transiger. (…) Le danger est là, et on refuse la transfusion sanguine : c’est un trouble à l’ordre public. » (2) Les manifestations de ce trouble sont aujourd’hui limitées par le sixième alinéa de l’article L. 1111-4 du code la santé publique qui, « dans le cas où le refus d’un traitement par la personne titulaire de l’autorité parentale ou par le tuteur risque d’entraîner des conséquences graves pour la santé du mineur », autorise le médecin à délivrer « les soins indispensables ». »

Activités extra-scolaires et amitiés hors du mouvement

Ces activités sont laissées à la libre appréciation des parents. Les publications font remarquer que celles-ci peuvent être préjudiciables lorsqu'elles prennent beaucoup de temps et mettent les jeunes en contact avec des individus à la conduite douteuse[46]. La littérature du mouvement présente les activités sportives comme étant bénéfiques lorsqu'elles sont dénuées d'esprit de compétition, esprit peu compatible avec les exigences chrétiennes[47]. Selon ses détracteurs, cela peut décourager la pratique d'un sport en dehors de l'école[6].

L’enfant apprend qu’il vit dans un monde dangereux, ce qui doit le conduire à se montrer prudent[48]. Il lui est donc déconseillé de fréquenter trop assidûment les jeunes de ce monde, qui risqueraient de le détourner des Témoins de Jéhovah[49]. Il lui est plutôt suggéré de se limiter à la fréquentation de ses amis au sein de la congrégation[50],[6].

Pour ce qui touche à l'intégration sociale des enfants, il convient toutefois de prendre en compte l'évolution des Témoins de Jéhovah dans le cadre d'une ouverture progressive au monde. Comme l'a noté le sociologue Régis Deriquebourg, ceux-ci n'ont pas créé leurs propres écoles confessionnelles[51]. Environ 93 % des enfants de ce mouvement religieux sont scolarisés dans les écoles publiques. De ce fait, les enfants élevés dans les croyances de ce groupe ont la possibilité de constater le mode de vie différent de leurs camarades.

D'anciens membres devenus critiques du mouvement religieux reconnaissent que les Témoins de Jéhovah, et donc leurs enfants aussi, ont de nombreuses activités incluant au moins un minimum de contacts sociaux (vacances, restaurant, parcs d'attractions, outils de communication, etc)[52]. Les fidèles estiment pour leur part que leurs enfants ne sont pas privés d'enfance et pensent que ceux qui sont critiques à leur égard sur ce point recourent à la désinformation[53].

Dans un jugement relatif à la garde d'un enfant, une cour d'appel en a déduit que de telles qualités chez des jeunes, alors que la délinquance est aujourd'hui fréquente, sont la preuve au contraire d'un enseignement bénéfique[54].

Discipline

La Société Watchtower axe une grande partie de son enseignement sur les bienfaits de la discipline[2]. Pour elle, les humains imparfaits ont besoin d’être disciplinés par Jéhovah pour que celui-ci continue de les bénir, et ce dès le plus jeune âge. Quand la discipline est acceptée et appliquée, elle conduit à la vie éternelle. Dans ses publications qui parlent de l’éducation des enfants, elle fait souvent référence à des versets bibliques ayant trait à la discipline, par exemple :

«  Ne refuse pas la discipline au garçon. Si tu le frappes avec le bâton, il ne mourra pas. Toi, tu dois le frapper avec le bâton, pour délivrer son âme du shéol. (Proverbes 23:13-14)  »

Cependant, elle précise que la discipline doit toujours être appliquée de façon réfléchie et d’une manière proportionnelle à la faute, pour qu’elle reste une preuve d’amour et soit bénéfique[55]. Quant au « bâton de la discipline », elle indique qu’il n’est pas forcément à considérer au sens littéral, mais sur ce point l'enseignement a évolué au fil des années : dans les années 1950, la Société Watchtower enseignait que la verge (bâton) n’était pas nécessairement la verge littérale, mais que les parents pouvaient quand même y avoir recours[56]. Jusqu’au début des années 1980, l'usage de la fessée, du « martinet » ou de «  quelque autre type de “baguette” appropriée » étaient encouragés si la gravité de la faute à corriger le justifiait[57],[58]. Puis, dès 1987, il a été stipulé que la discipline « s’applique généralement au moyen de paroles, et non de fessées »[59]. En 2004, le mot 'fessée' n’est plus associé à l’expression « bâton de discipline », on peut lire que « les parents auront plus de succès s’ils exercent leur autorité avec amour, et non de manière brutale »[60]. Si la Société Watchtower a encouragé pendant un temps l’usage des punitions corporelles, elle a précisé que celles-ci devaient être utilisés avec discernement et jamais sous le coup de la colère[61].

Dans la pratique, certains faits divers font état de problèmes de maltraitance[62]. Toutefois, ils ne représentent pas le cas général, mais plutôt le fait de dérives.

Dans son audition du , par la commission d'enquête parlementaire, M. Jancovici[63], chargé de mission pour la coordination, la prévention et le traitement des sectaires, confirme qu'il existe des situations isolées de maltraitance comme dans tout groupe social, mais il fait remarquer qu'il existe aussi dans cette communauté une autre forme de maltraitance qui n'est ni induite par la doctrine, ni par le groupe, mais par la volonté de l'adepte d'appartenir au groupe et de montrer qu'il est un bon adepte. Il explique que lors des réunions à la Salle du Royaume, qui sont parfois longues pour des petits enfants, il leur est demandé de rester calmes et s'ils ne sont pas sages, certains parents, pour montrer qu'ils sont de bons parents, se retirent à l'écart pour corriger leurs enfants. Il affirme que de nombreux témoignages confirment ce point.

Voir aussi

Bibliographie

La question des enfants au sein des Témoins de Jéhovah est évoqué avec des exemples dans les livres suivants :

  • Les enfants des sectes, Hayat el-Mountacir, du CCMM, Éditeur Fayard, 9 novembre 1994 (ISBN 978-2213593586)
  • Esclaves du 20e siecle : Les enfants dans les sectes, Chantal Tokatlian, Éditions Jacques Grancher, mars 1997
  • Dans l'enfer des Témoins de Jéhovah, Dany Bouchard, 2001 (ISBN 2-2680-3860-2) (l'auteur y évoque entre autres son enfance)
  • Nicolas 25 ans rescapé des Témoins de Jéhovah, Nicolas Jacquette, Éditions Balland, 2007, (ISBN 978-2353150182), (ISBN 2353150187).

Articles connexes

Liens externes

Liens favorables aux Témoins de Jéhovah

Liens défavorables aux Témoins de Jéhovah

Notes et références

  1. a et b "L'enfant face aux parents Témoins de Jéhovah" sur Aggelia
  2. a b c d et e L'enfant chez les Témoins de Jéhovah, sur TJ-Encyclopedie
  3. La Croix, lundi 6 août 2001, p. 3
  4. a b et c Témoins de Jéhovah - Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204, octobre 1998, SOFRES.
  5. Selon une enquête de la SOFRES, 94 % des familles scolarisent leurs enfants dans l'enseignement public et seulement 10 % dans le privé (TÉMOINS DE JÉHOVAH - Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204, octobre 1998, SOFRES).
  6. a b c d e et f Rapport n° 3507 commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, Georges Fenech, Philippe Vuilque, 12 décembre 2006
  7. Philippe Vuilque, L’enfance volée - Les mineurs victimes des sectes, rapport n° 3507, Assemblée nationale, 2006, Auditions, pp. 353, 354. Lire en ligne
  8. Les sectes, Thomes Lardeur, Presses de la Renaissance, Paris, 2004, page 87 (ISBN 2-7509-0008-5)
  9. Tirez profit de l’école du ministère théocratique, 2002, pp. 67-8 : « Autre cas de figure, supposons que vous êtes à l’école, et que vous ne voulez pas prendre part à certaines activités proposées aux élèves, car elles sont contraires aux Écritures. Souvenez-vous que votre enseignant ne partage probablement pas votre opinion, et qu’il a la responsabilité de maintenir la discipline dans la classe. Les défis que vous aurez à surmonter sont : 1) montrer que vous comprenez ses préoccupations, 2) lui expliquer votre position avec respect, 3) être fermement décidé à plaire à Jéhovah. Pour parvenir à un bon résultat, il ne suffira sans doute pas de lui exposer simplement et directement vos croyances (Prov. 15:28). Si vous êtes encore jeune, votre père ou votre mère vous aideront certainement à vous préparer en vue de cette démarche. »
  10. "Les fonctions électives", L'école et les Témoins de Jéhovah, 1983, p. 16
  11. "Les Témoins de Jéhovah : il s'agit d'un mouvement religieux millénariste né à la fin du XIXe siècle", voir section "La vie des enfants dans le Mouvement des TJ", CCMM Nord-Pas-de-Calais-Picardie
  12. . Les résultats indiquent 6 % en College graduate (diplôme universitaire Bac+1 à Bac+4) et 3 % en Post Graduate (Bac+5 ou Doctorat). 70 % des Témoins de Jéhovah américains ne possèdent que l'équivalent du baccalauréat bac ou moins (eng) U.S. Religious Landscape Survey
  13. a et b « L'enfant face aux parents Témoins de Jéhovah » sur Aggelia
  14. a b et c Quand l'intérêt de Jéhovah prime sur celui de l'enfant, BULLES n°87, UNADFI
  15. La Tour de garde, 15 décembre 1975, p. 764 :

    « Mais jusqu’où doivent-ils poursuivre leurs études profanes ? Il ne serait guère raisonnable pour un jeune garçon, ou une jeune fille, de poursuivre de son propre gré des études coûteuses au-delà de ce qu’exige la loi ou ses parents. D’après I Timothée 6:20, il serait peu sage de se remplir l’esprit des philosophies des hommes imparfaits(...) C’est pourquoi des années d’étude à l’université peuvent présenter des pièges. On peut subir un véritable “lavage de cerveau” à cause de l’enseignement de philosophies humaines et permettre ainsi la destruction de sa foi en Dieu et dans la Bible. »

  16. La Tour de Garde, 1er octobre 2005, p. 29 :

    « De nos jours, il est communément admis qu'il faut impérativement passer par l'université ou par une grande école pour réussir. Mais les chrétiens ne suivent pas l'opinion populaire. (...) Nous ne devons pas céder à l'esprit matérialiste du monde, mais bien plutôt 'rester dans notre bon sens', c'est-à-dire garder notre orientation spirituelle. Aussi, jeunes chrétiens, posez-vous ces questions : Est-ce que je fais le maximum pour 'accomplir mon ministère', pour acquérir les qualités requises d'un ministre de la Parole de Dieu ? Qu'ai-je prévu de faire pour m'acquitter de mon ministère "pleinement" ? Ai-je envisagé de faire du service à plein temps l'activité principale de ma vie.  »

  17. Nathalie Luca et Frédéric Lenoir, Sectes, mensonges et idéaux, Éditions Bayard, Paris, 1998, pp. 53-4. Voir aussi : Nathalie Luca, Sectes, Églises et nouveaux mouvements religieux, présenté dans le cadre du séminaire L'enseignement du fait religieux, tenu les 5, 6 et 7 novembre 2002
  18. TÉMOINS DE JÉHOVAH - Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204, octobre 1998, SOFRES
  19. La revue de l'inspection générale : Existe-t-il un modèle éducatif français ? numéro 3 - septembre 2006[1]
  20. Néanmoins, « Luc Chatel a confirmé jeudi 16 juin 2011 que cette discipline serait, à partir de septembre prochain, enseignée dès la classe de seconde. Ce dispositif sera introduit de manière expérimentale dans 297 lycées, sur la base d’un appel à projets. » [2]
  21. «  Le mot “ philosophie ” signifie littéralement “ amour et recherche de la sagesse ”. En soi, elle peut être utile. La Bible elle-même, particulièrement dans le livre des Proverbes, encourage la recherche de la vraie connaissance et de la vraie sagesse (Proverbes 1:1-7 ; 3:13-18). Mais Paul a associé la “ philosophie ” à une “ vaine tromperie ”. En d’autres termes, Paul affirmait que la sagesse proposée par le monde était vaine et trompeuse. Elle ressemble à un ballon gonflable, solide en apparence, mais creux en réalité. Il serait inutile, voire catastrophique, de choisir ce qui est bien ou mal en se fondant sur la “ philosophie ” et la “ vaine tromperie ” du monde. » La Tour de Garde du 1er août 2001, p.8 §7
  22. D’ailleurs, quand René Guénon parle de "déviation" de la philosophie "profane", "c'est-à-dire une prétendue sagesse purement humaine, donc d'ordre simplement rationnel, prenant la place de la vraie sagesse traditionnelle, supra-rationnelle, et "non-humaine""(GUENON René, La crise du monde moderne (Idées-Gallimard), p.25, 26.)
  23. L'enfant chez les Témoins de Jéhovah sur TJ-Encyclopédie, Quand l’intérêt de Jéhovah prime sur celui de l’enfant et La vie quotidienne UNADFI, Miviludes - rapport 2005 pp. 17-21 ou pp. 88-9
  24. "La vie "normale" des enfants de Témoins de Jéhovah", AFP, Paris, 15 juin 1999
  25. Par exemple, l'enquête de la SOFRES effectuée en France et menée sur juillet-août 1998 : TÉMOINS DE JÉHOVAH - Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204, octobre 1998, SOFRES
  26. "Parents, vos enfants ont besoin d’une attention personnalisée", La Tour de Garde, 15 mai 1995, pp. 10-15
  27. Ce que Dieu attend de nous, 1996, leçon 8, pp. 16-7
  28. Courrier du Consistoire national des Témoins de Jéhovah du 16 octobre 2006 adressé à la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, pages III et IV">Courrier du Consistoire national des Témoins de Jéhovah du 16 octobre 2006 adressé à la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, pages III et IV.
  29. Courrier du Consistoire national des Témoins de Jéhovah du 16 octobre 2006 adressé à la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, pages III et IV">Courrier du Consistoire national des Témoins de Jéhovah du 16 octobre 2006 adressé à la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France, pages III et IV.
  30. À propos du groupe protestant Mission Timothée, voir la 4e ligne
  31. Les Témoins de Jéhovah et leur organisation
  32. cf.Réveillez-vous !, 8 juillet 2005, pp. 12, 13 :

    «  Les humains ne périront pas tous à Har-Maguédôn. (...) Seuls ceux qui défient la souveraineté divine s'attireront le courroux de Dieu à Har-Maguédôn. Il n'y aura pas de morts accidentelles. (...) Il est vrai que beaucoup de prophéties bibliques qui ont trait à la destruction à venir sont inquiétantes. Le prophète Yoël, par exemple, a parlé du « grand et redoutable jour de Jéhovah ».(Yoël 2 :31.) Dieu possède tout un arsenal de guerre : neige, grêle, tremblements de terre, maladies infectieuses, précipitations diluviennes, pluie de feu et de soufre, confusion qui pousse au meurtre, éclairs, ou fléau qui provoque une pourriture de la chair (Job 38:22, 23 ; Ezékiel 38:14-23 ; Habaqouq 3:10, 11 ; Zekaria 14:12, 13). La Bible parle également très explicitement d'une période où les morts couvriront la surface de la terre. Ils deviendront comme du fumier ou se feront manger par les oiseaux et autres animaux (Jérémie 25:33, 34 ; Ezékiel 39:17-20). Les ennemis de Dieu seront saisis de peur durant cette guerre. - Révélation 6:16, 17. »

  33. La Croix, vendredi , Article : Neuf français sur dix critiquent une fête trop commerciale
  34. "Les mots préférés des jeunes", Le Monde, mercredi
  35. Réveillez-vous !, 8 mai 2005, p. 25 ; Réveillez-vous !, 8 août 2005, p. 31 ; Réveillez-vous !, 22 septembre 2005, p. 31 ; Réveillez-vous !, 8 septembre 2005, pp. 18,19, qui précise toutefois en note : " Dans certains pays, la loi interdit de propager ses opinions religieuses dans les écoles publiques. Les vrais chrétiens sont connus pour leur respect des lois (Matthieu 22:21). Il revient à chacun de décider comment agir dans des situations particulières, par exemple quand un enseignant ou un élève pose une question. "
  36. « Les jeunes chrétiens vivent pour l’œuvre du Royaume »
  37. "Un prosélytisme mal déguisé dans le milieu scolaire", Mickael Tussier, 31 août 1998, sur Prevensectes
  38. "Troisième rapport d'enquête sur les sectes - Désinformation et intolérance", 13 mars 2007, sur le site officiel des Témoins de Jéhovah de France, p. 2 :

    « Mépris du principe du contradictoire : La commission a refusé d'auditionner les Témoins de Jéhovah. « On ne discute pas avec les communautés sectaires » déclare son président, M. Georges Fenech, le 19 décembre 2006 sur France 3. »

  39. Vassilis Saroglou, Louis-Léon Christians, Coralie Buxant, Stefania Casalfiore, Mouvements religieux contestés - Psychologie, droit et politiques de précaution, Gand : Academia Press, 2005, p. 80.
  40. Les sectes, Jean-François Mayer, Éditions du Cerf, Paris, 1987, pages 116 § 3 et 117 § 2 (ISBN 2-204-03031-7)
  41. Audition de Didier Leschi, chef du bureau central des cultes, le mardi 17 octobre 2006, 17 h 30, devant la Commission parlementaire relative à l'influence des sectes sur les mineurs
  42. L'affaire des sextuplés de Vancouver
  43. Nathalie Luca, " Quelles politiques face aux sectes ? La singularité française ", Critique internationale, n° 17, octobre 2002.
  44. Compte rendu du colloque national organisé à Marseille par le GEMPPI le samedi 8 octobre 2005
  45. Dans leur congrès de novembre 2001, des gynécologues américains ont constaté une surmortalité néo-natale de 20 % chez les enfants issus de familles Témoins de Jéhovah, faute de soins adaptés LE TERRITOIRE DES SECTES, Marie Françoise COUREL (CNRS), Anne FOURNIER (MILS)
  46. Réveillez-vous !, , p. 16 :

    « Ne sous-estimez pas non plus les répercussions que vos activités sportives pourraient avoir sur votre programme d’activités spirituelles (Hébreux 10:23-25). “Souvent, c’étaient ou les matchs et les entraînements, ou les réunions chrétiennes”, raconte Gerald. (...) Néanmoins, chez les Témoins de Jéhovah, les jeunes gens évitent en principe les activités sportives extra-scolaires. »

  47. Réveillez-vous !, 22 août 1991, pp. 11-12 :

    «  Comment considérer la compétition ? Pour faire du sport une activité bénéfique et non nuisible, il est essentiel d'avoir un bon point de vue sur la compétition. (...) Manifestement, donc, il n'est pas sage de susciter des rivalités. (...) Un intense esprit de compétition traduit un manque d'amour (Matthieu 22:39). (...) Incontestablement, il conviendrait de mettre un bémol au concept de la victoire, voire de l'abandonner purement et simplement. »

    Réveillez-vous !, 8 novembre 1986, p. 17

    «  L'apôtre Paul nous donne cet autre conseil: "Ne devenons pas vaniteux, suscitant des rivalités entre nous, nous enviant les uns les autres." (Galates 5:26). Certes, il n'est pas forcément mal pour un chrétien de faire du sport avec modération, mais nous devons rejeter l'esprit de compétition qui pousse à vouloir gagner coûte que coûte, esprit que les sportifs professionnels nourrissent si manifestement. »

    Réveillez-vous !, 8 novembre 1984, p. 12 :

    « L'esprit de compétition conduit à des divisions, à l'orgueil et à la vantardise. Alors la dignité du perdant n'est pas respectée. À cause de cet esprit propre au monde, les chrétiens ne voudront pas être entraînés dans des équipes de championnat, ni même se livrer entre eux à des compétitions. »

    Réveillez-vous !, 22 août 1982, p. 10 :

    « La pratique d'un sport devraient rester un passe-temps et ne jamais dégénérer en compétition »

  48. La Tour de Garde 1/4/04 p. 9-10 :

    «  Notre époque a vu “ l’esprit du monde ” devenir de plus en plus perceptible (2 Timothée 3:1-5). Il ne vous aura pas échappé que les valeurs morales sont sur le déclin. Les Écritures expliquent pourquoi. Après l’instauration du Royaume de Dieu en 1914, une guerre a éclaté dans le ciel. Satan et ses démons ont été vaincus et jetés dans le voisinage de la terre. Furieux, Satan a alors intensifié ses efforts pour tromper les humains (Révélation 12:1-9, 12, 17). Il fait tout ce qu’il peut pour “ égarer, si possible, même ceux qui ont été choisis ”. (Matthieu 24:24.) Sa cible principale : les serviteurs de Dieu. Il veut détruire notre spiritualité, de sorte que nous perdions la faveur de Jéhovah et, avec elle, la vie éternelle  »

  49. Réveillez-vous !, 22 août 2005, pp. 25-7 :

    « Les véritables chrétiens ne partent pas du principe que ceux qui ne partagent pas leurs croyances sont automatiquement grossiers ou immoraux. Toutefois, dès qu’il s’agit de nouer des liens étroits, la prudence s’impose. Au Ier siècle, l’apôtre Paul avait donné cette mise en garde aux chrétiens de la congrégation de Corinthe : “ Les mauvais amis poussent à faire le mal. ” (1 Corinthiens 15:33, Parole de Vie). Que voulait-il dire ?(…) La leçon ? Ceux qui ne croient pas en Dieu peuvent eux aussi avoir des qualités ; cependant, si vous en faites vos amis intimes, cela aura un effet sur votre façon de penser, sur votre foi et sur votre comportement. C’est pourquoi Paul a écrit dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : “ Ne formez pas d’attelage disparate avec des non-croyants. ” (...) Si vous choisissez vos amis parmi les personnes qui ont un profond amour pour Jéhovah et pour les questions spirituelles, non seulement vous vous épargnerez des problèmes, mais cela vous rendra plus fort pour servir Dieu. »

  50. La Tour de garde, 1er avril 2004, p. 13 :

    « Pour résister à l’esprit du monde, nous devons fréquenter des sages, c’est-à-dire des serviteurs de Jéhovah. »

  51. "Les Témoins de Jéhovah et le rapport", Régis Dericquebourg, Pour en finir avec les sectes - Le débat sur le rapport de la commission parlementaire, sous la direction de Massimo Introvigne et de J.Gordon Melton, CESNUR, Di Giovanni Editore, 1996 (ISBN 88-85237-11-8)
  52. "Un monde pourri", sur le site de l'ex-Témoin de Jéhovah Jacques Luc
  53. "Témoins de Jehovah, les enfants sont 'interdits' d'enfance ?", sur le site de Thierry (TJ) :

    « Contrairement aux mensonges répandus à leur sujet, les Témoins de Jéhovah sont des gens comme tout le monde. Ils aiment se détendre, seulement ils font attention à ce que ce soit toujours d'une façon qui plaise à Dieu. »

  54. Dans un jugement en date du 27 novembre 1995 ayant trait à la garde d'un enfant, la Cour d'appel de Toulouse a déclaré que l'éducation des enfants Témoins de Jéhovah « se rapport[e] à la morale traditionnelle, à l'effort personnel et à l'élévation spirituelle, toutes règles qui ne sont pas contraires à une bonne éducation. »
  55. Elle s’appuyant sur le texte biblique d'Éphésiens 6:4:

    «  Vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et les avertissements de Jéhovah. »

  56. La Tour de garde, 1er mai 1954, p. 135 :

    « En résumé, administrez la correction dans un esprit d'amour et non sous le coup de la colère (Prov. 15: 1). Les punitions peuvent varier selon la docilité ou l'obstination de l'enfant. Vous pouvez punir en refusant un témoignage d'affection ou récompenser en donnant un tel témoignage. Vous pouvez exclure l'enfant insolent de la compagnie de l'obéissant, lui refuser un plaisir, un dessert, un jeu ou, parfois, vous pouvez vous servir de la verge littérale pour préserver l'ordre du foyer.(...) 9 Cependant, lorsque la Bible parle de la verge de la correction, elle n'entend pas nécessairement la verge littérale. La verge signifie, au sens large du mot, l'autorité des parents. »

  57. Réveillez-vous !, 22 août 1979, pp. 27-28 :

    « Si les allusions à la “baguette” recouvrent divers aspects de la discipline à laquelle les parents soumettent leurs enfants, elles incluent, entre autres, les punitions corporelles. Que la fessée soit administrée à la main, au martinet ou avec quelque autre type de “baguette” appropriée, Dieu autorise de toute façon les parents à discipliner ainsi avec amour leurs enfants. »

  58. La Tour de garde, 1er février 79, p. 31 :

    « Il arrive qu’un enfant ait besoin d’être mis en présence d’une discipline énergique, telle une fessée (qu’il la voie infligée à un autre ou qu’il la reçoive personnellement), pour apprendre à éviter une mauvaise conduite. Mais dans bien des cas où l’enfant reçoit de la part de ses parents une formation sous forme de correction ferme et logique, il progresse au point d’être capable d’apprendre grâce aux paroles de réprimande ou aux conseils de ses parents. C’est déjà en soi une leçon qui lui servira toute sa vie. »

  59. La Tour de garde, 1er octobre 1987, p. 17 :

    «  Il peut arriver qu’il faille donner la fessée à un enfant pour le discipliner, mais ce n’est pas souvent le cas. Proverbes 8:33 ne dit pas “sentez” la discipline, mais “écoutez la discipline et devenez sages”. La discipline s’applique généralement au moyen de paroles, et non de fessées : “Les réprimandes de la discipline sont le chemin de la vie.” “Saisis la discipline; ne lâche pas. Sauvegarde-la, car elle est ta vie” (Proverbes 4:13; 6:23). »

  60. La Tour de Garde, 15 août 2004, p. 6 :

    « Et la Bible ? Que dit-elle à ce sujet ? Elle conseille aux parents d’exercer leur autorité avec amour et fermeté. On y lit : « La sottise est attachée au cœur d’un garçon ; le bâton de la discipline, voilà ce qui l’éloignera de lui. » (Proverbes 22:15). Bien sûr, toute discipline devrait être adaptée à la situation. Elle doit être administrée avec douceur, maîtrise et considération. C’est ainsi qu’elle est une marque d’amour. Les parents auront beaucoup plus de succès s’ils exercent leur autorité avec amour, et non de manière brutale. »

  61. Réveillez-vous !, 22 août 79, pp. 27-8 :

    «  Les sévères mises en garde de la Bible contre les accès de colère aident les parents à rester maîtres d’eux (Prov. 16:32; 25:28; Col. 3:8). Si, dans un accès de rage, des parents allaient jusqu’à frapper sauvagement un enfant, ce serait contraire aux prescriptions de la Parole de Dieu qui montrent que la discipline est une manifestation d’amour. La Bible n’est pas du tout d’accord que l’on fouette un enfant sous l’empire de la colère ou qu’on lui porte des coups si violents qu’ils laissent des ecchymoses et risquent de l’estropier. Ce n’est plus de la discipline affectueuse, mais de l’abus de puissance.  »

  62. "Une correction biblique tue une enfant selon la police", Sun Times, 13 novembre 2001, Cathleen Falsani, traduction Charles Chasson
  63. Audition de Emmanuel Jancovici, sur La Chaîne Parlementaire

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