L'école de Calgary défend clairement une vue conservatrice de la politique, et a été décrite comme « une version turbulente de libertarianisme des montagnes Rocheuses »[2] qui vise à « faire baisser les taxes, moins de [d'intervention du] gouvernement fédéral, et des marchés libres où seraient absents les programmes sociaux comme Medicare qui permettent aux citoyens de ne pas avoir à se retrousser les manches. »[3],[4]
Il semble, cependant, exister des désaccords entre les partisans du conservatisme social et ceux du conservatisme économique au sein de l'école. Bercuson critiqua publiquement les politiques sociales de Morton, disant qu'elles « [étaient] dures à avaler pour un libertarien. »[5],[6] Ce type de divisions permet de remettre en question l'existence d'une véritable « école de pensée » en tant que telle.
Les membres de cette École, et en particulier Flanagan, sont parfois décrits comme étant des disciples du philosophenéoconservateuraméricainLeo Strauss; ses détracteurs interprétant cette proximité de pensée comme une preuve qu'il partage sa « suspicion profonde pour la démocratie libérale »[7],[4]. D'autres ont exprimé leur désaccords, en disant que « ceux qui voient les Straussiens comme maîtres à penser manipulant [Stephen] Harper et [George W.] Bush sont intellectuellement paresseux »[8],[9]
En politique étrangère, Bercuson et Cooper sont des partisans d'un rapprochement avec les États-Unis parfois décrit comme du «néo-continentalisme»[10]. Ils préconisent aussi un durcissement de la politique étrangère canadienne, notamment dans le cadre de la «guerre à la terreur». Ils s'opposent à l'approche internationaliste traditionnellement associée à la politique étrangère canadienne et préconisent une approche fondée sur l'usage plus fréquent de la puissance militaire. Ils favorisent une hausse des budgets militaires et une revalorisation des Forces Armées au sein de la société canadienne[11],[12].
La pensée politique de cette école a suscité de nombreuses critiques de la part de ses opposants, qu'ils soient universitaires ou politiques. Un ancien membre de la Faculté la surnomma « le département de beaufologie »[13],[4]
Membres
L'école de Calgary n'est pas une organisation officielle et n'a donc pas de liste de membres, bien que certains universitaires s'en réclament ouvertement[14]. Il existe cependant un groupe central désigné par les médias canadiens comme ses membres :
↑anglais : « a rambunctious, Rocky Mountain brand of libertarianism »
↑anglais : « lower taxes, less federal government, and free markets unfettered by social programs such as medicare that keep citizens from being forced to pull up their own socks »
↑anglais : « [they] were hard to stomach for a libertarian »
↑McLean, Archie. « Morton would use Alberta as his 'guinea pig': Social, religious views will drive policy, expert says », Edmonton Journal, 2 décembre2006.
↑anglais : « deep suspicion of liberal democracy »
↑Manuel Dorion-Soulié et Stéphane Roussel, « Oui à l'Irak? Le baptême du feu de Stephen Harper et L,émergence du néocontinentalisme (2002-2003) », Canadian Foreign Policy Journal, no 1, Volume 20, (lire en ligne)
↑Manuel Dorion-Soulié, « Le Canada et le monde vus de l'Ouest: la politique étrangère de David Bercuson et Barry Cooper », Revue canadienne de science politique, no 3, Volume 46, (lire en ligne)
↑Manuel Dorion-Soulié et David Sanschagrin, « Le néoconservatisme canadien. Essai de conceptualisation », Études internationales, no 4, Volume XLV, (lire en ligne)