Le fils unique du vieil Ézéchiel Solal est mort sur le bateau qui le ramenait auprès de son père. Jérémie, tendre rêveur poussé par le besoin d'argent, a accepté d'annoncer à Ézéchiel la nouvelle. Ézéchiel est un riche banquier, l'un des chefs de la communauté juive de Céphalonie[2].
Cohen met en scène deux hommes qui font tout simplement face à l'adversité[3] - à la mort et à la pauvreté, à l'inéluctable vulnérabilité de la condition humaine - du mieux qu'ils peuvent[4].
Réception
Lorsque la pièce fut montée pour la première fois par la Comédie-Française en 1933, elle s'attira les foudres d'association antisémites qui y voyaient l'apologie de la « culture juive », ainsi que d'une bonne partie de la communauté juive qui trouvait que la pièce tournait en dérision cette même « culture juive ». Lorsque la pièce fut à nouveau montée au milieu des années 1980, elle suscita les mêmes réactions outrées, la plupart des critiques se focalisant sur une vague « question juive »[5].