Fille du pasteur protestant Henri Conservé Banzet, Émilie Banzet naît le à Bussurel, hameau de Héricourt[1]. Elle fait des études d'institutrice en Allemagne, en Écosse puis en France[1]. Après avoir passé le brevet supérieur, elle entre au cours protestant de jeunes filles de Montbéliard, où elle enseigne et qu'elle codirige avec sa sœur Sophie[1].
Convaincue par le pasteur Charles Viénot, elle part en 1885 à Papeete au titre de la Société des missions évangéliques de Paris[1]. Elle y dirige l'école protestante de jeunes filles et crée une école maternelle mixte[1]. Brièvement de retour en France en 1891 et 1905, elle recrute sa sœur et Émilie Debrie comme institutrices[1]. Grâce à cet afflux de femmes dans les rangs de la SMEP, celles-ci sont admises à la conférence missionnaire[1]. Elle présente la première tahitienne, Tupu a Maruhi, au brevet spécial pour l'enseignement du français dans les écoles tahitiennes, suivie d'autres[1]. En 1918, elle s'engage auprès des victimes de la grippe espagnole parmi les soldats tahitiens revenus malades[1]. En 1931, elle prend sa retraite tout en continuant ses activités[1].