Les élections législatives israéliennes de 2009 se sont déroulées de manière anticipée le [1] à la suite de la démission de Ehud Olmert de son poste de Premier ministre et à l’échec de Tzipi Livni, son successeur à la tête du parti Kadima, à reconstituer un gouvernement de coalition.
Contexte
Primaires de Kadima
Le , Kadima organise l’élection de son leader, que Tzipi Livni remporte.
Échec de Tzipi Livni à former un gouvernement et dissolution
À la suite de cette élection, l’ancien chef du parti Ehud Olmert, qui n’était pas candidat à sa propre succession, démissionne du poste de Premier ministre. Livni se donne alors six semaines pour former un nouveau gouvernement, mais fixe le comme date limite aux partis pour se prononcer sur leur position face au futur gouvernement.
Alors que le Parti travailliste annonce sa participation au nouveau gouvernement, Shas, pourtant membre du gouvernement Olmert, s’y refuse, par opposition aux projets économiques et diplomatiques de Livni. Gil et Judaïsme unifié de la Torah déclinent également la proposition de Livni. Quant au Meretz, il avait entamé les discussions, mais pourtant le Livni demande officiellement au président, Shimon Peres, la tenue de nouvelles élections législatives, initialement prévues pour [3].
Celles-ci sont alors fixées au , étant donné l’impossibilité de former un gouvernement. Avant cette date, Ehud Olmert assurera donc l’intérim.
Au soir du , les sondages sortie des urnes donnent une légère avance au parti Kadima de la centriste Tzipi Livni. Sa légère avance est confirmée par les résultats définitifs[15] : Kadima (28 mandats) devancerait ainsi d’un siège le Likoud de Netanyahou. Le parti d’extrême droite, Israël Beitenu d’Avidgor Liebermann, s’impose comme troisième force du pays avec 15 sièges, en deçà cependant des prévisions des sondages. De son côté, le Parti travailliste Avoda n’en obtiendrait que 13, ce qui représente un échec cuisant pour le ministre de la Défense, Ehud Barak. Les ultra-orthodoxes de Shass sont, quant à eux, en léger repli avec 11 mandats obtenus.
Au soir de scrutin, et contrairement à ce qu’annonçaient les sondages[16], c’est le parti Kadima qui arrive en tête, obtenant un siège de plus que le Likoud[15].Le , c’est cependant Benyamin Netanyahou, chef du parti de droite, que le président Shimon Peres charge de former un nouveau gouvernement, Tzipi Livni ayant annoncé son intention de rester dans l’opposition[17].
Analyses
Les thématiques sécuritaires ont dominé la campagne électorale, faisant passer les enjeux économiques et sociaux au second plan. Dans ce contexte, selon le journaliste Dominique Vidal, « la quête d’un homme fort, capable "d’imposer les conditions d’Israël aux Arabes", a sans doute amené des électeurs opposés à la politique néolibérale de la droite à voter néanmoins pour MM. Netanyahou ou Lieberman[18]. »