L'église actuelle remplace une église du XIIIe siècle, agrandie au XVe siècle, qui menaçait de s'écrouler. Elle a été construite[1] grâce à la générosité de la princesse Mathilde, nièce de Napoléon Ier et cousine de Napoléon III, qui possédait un château à Saint-Gratien. Bâtie selon les dessins de Léon Ohnet, elle est consacrée le [2], en présence de la princesse. Celle-ci s'y est fait enterrer en janvier 1904 dans la petite chapelle de droite. Un petit buste la représente.
Aujourd'hui l'église Saint-Gratien fait partie d'un regroupement de paroisses avec la chapelle Saint-Paul de la cité des Raguenets, celle de Saint-Ferdinand d'Argenteuil, et celle de Saint-Joseph d'Enghien. Elle est tenue actuellement par des prêtres de la Fraternité missionnaire pour la ville[3]. L'église est côtoyée par des grands ensembles.
Description
L'église néo-gothique, qui n'est pas orientée (elle est tournée vers l'ouest), présente un clocher-porche coiffé d'une flèche d'ardoises, une nef unique et deux petites chapelles formant une ébauche de transept[2]. Celle de gauche abrite le sarcophage[4] du maréchal de Catinat, seigneur de Saint-Gratien (1637-1712), et de sa petite-nièce Marie-Renée, marquise de Lamoignon, morte en 1779. Les dalles de marbre sont classées aux monuments historiques à titre d'objet en 1902[5], ainsi que le sarcophage, en 1911[6].
Les vitraux sont l'œuvre des frères Haussaire, maîtres-verriers à Reims. Datant de 1897, ils représentent dans le chœur des saints sous les traits des donateurs de l'époque. Seuls les deux vitraux de la chapelle de la Vierge datent de 1861 ; ils figurent l'Annonciation[2].