Il est le premier à produire des cartes aussi complètes des côtes chinoises, en raison des attaques des corsairesjaponais, les Wakō (ou en chinois, wokou (倭寇, wōkòu, « bandit japonais » ou « bandits nains »), les précédentes cartes chinoises, avant le XVIe siècle s'attachaient davantage au Nord et Nord-Est, les attaques provenant principalement des Mongols, Jurchens et Mandchous[2].
Biographie
En 1540, Zheng Ruozeng compile un atlas stratégique des côtes de la Chine, de la péninsule du Liaodong, au Nord, à la province du Guangdong, au Sud[2].
En 1560, Il est invité par Hu Zongxian(zh) (胡宗宪) pour devenir son conseiller, il était alors déjà en train de travailler sur son futur ouvrage de défense maritime[3].
En 1561, il complète une collection de carte intitulée Riben tu zuan (日本图纂 / 日本圖纂, rìběn tú zuǎn, « Compilation de cartes du Japon »), probablement en poursuivant les corsaires japonais (Wakō), ce qui lui valut la proposition de Hu Zongxian de rejoindre son équipe, dans la lutte contre les pirates Xu Hai(zh) (徐海) et Wang Zhi (汪直 ou 王直). Zheng Ruozeng n'a jamais voyagé au Japon, il a compilé des informations recueillies sur les côtes du Sud de la Chine, auprès de personnes affectées par les raids des corsaires, de wokou capturés, et de marchands chinois ayant visité Nagasaki pour des échanges commerciaux. Jiang Zhou et Chen Keyuan sont deux personnes lui ayant fourni beaucoup de documents à ce sujet[1].
Il est l'auteur du Chouhai tubian (筹海图编 / 籌海圖編, chóuhǎi túbiān, « essai illustré sur la défense maritime ». Ce texte existe en trois ou quatre éditions datant de 1562 à 1624[1], l'édition de 1624, par les descendants de Hu Zongxian, ont retiré la mention du nom de Zheng Ruozeng comme auteur[2]. Il y décrit les marins japonais, comme de mauvais navigateurs, se reportant aux rapports des XIVe siècle et XVe siècle, décrivant les routes qu'ils empruntent et leurs armes. Il y décrit également leur navires comme ayant le fond trop plat pour une bonne navigation en haute mer[4].
Il jouissait d'une très bonne santé à l'âge de soixante ans[5].
Œuvres
Il a principalement élaboré des œuvres sur la défense sur les mers et les fleuves[6],[7]
1561 : 日本图纂 / 日本圖纂, rìběn tú zuǎn, « Compilation de cartes du Japon »
1562 : 筹海图编 / 籌海圖編, chóuhǎi túbiān, « essai illustré sur la défense maritime »
(en) Yi Kai Ho, Science in China, 1600–1900 : Essays by Benjamin A Elman, Hackensack, NJ, World Century Publishing Group : World Scientific Publishing Co. Pte. Ltd., (lire en ligne)
(en) Ivy Maria Lim, Lineage society on the southeastern coast of China : the impact of Japanese piracy in the 16th century, Amherst, N.Y., Cambria Press, (OCLC819325484, lire en ligne)